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En Ariège, le restaurant "La Tomate du Jardin" a servi "symboliquement" une douzaine de clients ce lundi

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Lionel Sévenès du restaurant "La Tomate du Jardin" à Daumazan-sur-Arize, en Ariège a participé au mouvement du 1er février, en rouvrant ses portes malgré l'interdiction liée à la lutte contre la propagation du coronavirus. Il a reçu une douzaine de clients, dans le respect des gestes barrières.

Le restaurant La Tomate du Jardin a "symboliquement" ouvert, ce lundi 1er février, en Ariège et bravé l'interdiction faite à la profession. Le restaurant La Tomate du Jardin a "symboliquement" ouvert, ce lundi 1er février, en Ariège et bravé l'interdiction faite à la profession.
Le restaurant La Tomate du Jardin a "symboliquement" ouvert, ce lundi 1er février, en Ariège et bravé l'interdiction faite à la profession. © Radio France - Olivier Lebrun

À cette saison, d'ordinaire, La Tomate du Jardin est fermé au public. Le restaurant est fermé hors-saison de la mi-novembre à avril. Mais, ce lundi 1er février, son gérant Lionel Sévenès  a tenu à participer au mouvement du 1er février appelant les restaurateurs à ouvrir, malgré l'interdiction, pour envoyer un message au gouvernement.

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On ne voit pas la sortie du tunnel

"Il faut faire entendre au gouvernement que notre profession est en train de se disloquer. Il faut que les gens puissent reprendre leur vie doucement pouvoir aller au restaurant, au spectacle, au sport d'hiver. On peut recevoir du public en respectant les mesures sanitaires. Tôt ou tard, il faut revenir à une vie normale. Nous ne sommes pas sur Terre pour rester dans un tunnel dont on ne voit pas la sortie", affirme-t-il. Avant de lancer "Laissons les gens travailler !"

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"Aujourd'hui on est enfermés, ce n'est pas la vie que je souhaite." - une cliente venue à La Tomate du Jardin

Un attroupement de personnes sans masque devant le restaurant "« La Tomate du Jardin » qui a rouvert le temps d'un déjeuner à  à Daumazan-sur-Arize.
Un attroupement de personnes sans masque devant le restaurant "« La Tomate du Jardin » qui a rouvert le temps d'un déjeuner à à Daumazan-sur-Arize. © Radio France - Olivier Lebrun

La menace d'une suspension des aides

Le restaurant situé à Daumazan-sur-Arize, à côté du Mas-d'Azil, dispose d'une petite salle et le gérant a bien pris soin de respecter les distances de sécurité. Il sert une douzaine de personnes sur ses six tables, des clients venus en signe de solidarité. "J'ai envie de signifier que je suis quelqu'un de libre", dit cette dame enchantée de s'attabler à nouveau dans ce restaurant de pays.

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Et les risques sanitaires? "On fait très attention", assure son voisin. "En Ariège, les hôpitaux ne sont pas saturés, je ne suis pas inquiet." "Il va falloir qu'on retrouve notre liberté", dit une autre cliente. "Aujourd'hui, on est enfermés, ce n'est pas la vie que je souhaite."

Tous, à l'intérieur comme à l'extérieur - ils sont une quinzaine non masqués à avoir fait le déplacement pour observer la scène - parlent de ce restaurateur niçois qui a ouvert, le week-end dernier. Aujourd'hui, le ministre de l'Économie Bruno le Maire menace ces restaurateurs de suspendre leurs aides.

"C'est un acte symbolique que nous faisons, mais si les autorités ne nous entendent pas, je crains que ces initiatives se multiplient", assure Lionel Sévenès, qui s'il reconnaît que l'aide mensuelle de 10.000 euros l'a aidé à survivre, s'estime "assigné à résidence".

Deux gendarmes ont fait une brève apparition dans le restaurant oyuvert à Daumazan-sur-Arize en Ariège
Deux gendarmes ont fait une brève apparition dans le restaurant oyuvert à Daumazan-sur-Arize en Ariège © Radio France - Olivier Lebrun

Ses fournisseurs sont également passés le voir, ce lundi. Deux gendarmes sont brièvement passés à la mi-journée pour constater les faits, mais sont très vite repartis. Le restaurant prévoyait de refermer ses portes à 17 heures, ce lundi 1er février.

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