Doublement des rames du métro : la métropole européenne de Lille attaque Alstom en justice

Le président de la Métropole Européenne de Lille Damien Castelain a donc mis ses menaces à exécution. Lassé de ne pas voir arriver les rames de métro de 52 mètres, le double de celles qui circulent actuellement, il annonce ce lundi soir qu'il saisit le tribunal administratif de Lille en référé pour obtenir gain de cause. Damien Castelain met fin également à la médiation votée en 2019 et qui n'a rien donné : "il y a toujours 65 anomalies bloquantes".

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Un métro nommé désir

Le doublement des rames de métro est un feuilleton qui ne fait plus rire personne à Lille. Elle ont été commandées en 2012 pour "anticiper l’augmentation continue du nombre de voyageurs, remplacer le matériel roulant existant et pour disposer d’une ligne automatisée et modernisée", le métro devait être livré par Alstom en 2016. Les rames ont bien été construites et certaines sont même livrées, elles dorment dans un entrepôt de Villeneuve d'Ascq, mais il subsiste un problème de compatibilité. Alstom qui fait régulièrement des essais (le week-end) ne trouve pas de solution pour les faire circuler et s'arrêter au bon endroit dans le tunnel Lillois.

Un plan d'action réclamé

Les premières médiations ont conduit Alstom a payer une pénalité de 53 millions d'euros mais désormais Damien Castelain le président de la Métropole Européenne de Lille souhaite un "vrai plan d'action". Il n'est pas question de relancer un appel d'offre, "nous voulons de la part d'Alstom le métro que nous avons commandé" explique Damien Castelain. En tout cas bien mieux que la dernière proposition du constructeur présent dans la région à Petite-Forêt et Crespin. A cause des problèmes de compatibilité, Alstom a en effet suggéré ces dernières semaines de mettre des salariés pour ouvrir et fermer les portes du métro, une vaste blague pour le premier métro automatique du monde.