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À Dijon, une caisse de solidarité pour défendre les manifestants contre la loi travail

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La "Caisse de solidarité contre la répression" existe depuis 2010. Elle organise des repas à prix libre depuis deux ans et demi au Café "Le Chez Nous" rue Quentin, autour des Halles. Depuis le début des manifestations contre la loi travail, elle aide les personnes interpellées dans les cortèges.

Les repas à prix libres sont organisés au Chez Nous, rue Quentin à Dijon.
Les repas à prix libres sont organisés au Chez Nous, rue Quentin à Dijon. © Radio France - Marion Bargiacchi

Ils distribuent des flyers lors des rassemblements anti-loi travail, vendent du punch aux Tanneries ou des crêpes pour alimenter la caisse de solidarité. Mais c'est aussi au café le  "Chez Nous" que l'on peut rencontrer les membres de cette association.

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Un succès tous les mois

Tous les 1er mardi du mois, ils organisent des repas à prix libres qui ont un succès inespéré. "On prévoit en gros entre quarante et soixante personnes et à chaque fois on se retrouve en rade de dessert ou en rade de je sais pas quoi, tu vois c'est assez marrant." explique Hubert, 21 ans. Avec les autres membres de l'association, ils préparent un repas simple mais dans lequel tout le monde peut donner un coup de fourchette. "Souvent c'est des bouffes végan ou végétarienne pour que tout le monde puisse bouffer avec nous." Pas de prix inscrit sur les ardoises noires accrochées au mur du fond. Chacun donne ce qu'il veut, en moyenne c'est 5€.

Le Chez Nous, à Dijon, lieu de solidarité.
Le Chez Nous, à Dijon, lieu de solidarité. © Radio France - Marion Bargiacchi

"Il y a vraiment des gens qui ont pas du tout d'argent qui nous donne un euro symbolique  autant il y a des gens pour eux c'est vraiment un soutien à l'association que de faire ça et qui vont nous donner vingt ou trente euros, enfin des prix vraiment élevé." Comme me le raconte Judith, 24 ans, ils ne perdent jamais d'argent

Il y a cent-cinquante à deux cents euros qui rentrent chaque début de mois et qui permet ensuite d'être distribué aux gens
Judith, 24 ans.

Des difficultés à se défendre

C'est Judith qui explique le mieux la genèse de cette action : "Il faut que personne se retrouve tout seul pour gérer ce genre d'histoire parce que c'est des histoires lourdes, que ça coute plein d'argent, que les gens ont pas les moyens de bien se défendre, y en a qui ont pas les moyens de se payer un avocat. L'aide juridictionnelle c'est pour les gens qui touchent moins de 1200€ par mois je crois c'est ça (Pour une personne seule, une aide juridictionnelle partielle peut être accordée jusqu'à 1500 euros de revenus NDLR). Du coup dès que tu travailles, dès que tu touches un SMIC t'as pas le droit à l'aide juridictionnelle. Et ensuite c'est pas vraiment légal, c'est pas vraiment explicite mais il y a plein d'avocats qui accepte pas de travailler si tu les paies uniquement avec l'aide juridictionnelle, du coup tu te retrouves pas forcément avec un avocat que tu as choisis...Et ensuite t'as des amendes à payer, t'as plein de frais de justice qui sont pas compris dans l'aide juridictionnelle. Et voilà le but c'est d'essayer de créer une défense collective pour tout le monde."

L'argent de la caisse de solidarité a permis à l'association d'aider une trentaine de dijonnais.

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