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Deux mois après les émeutes à Montpellier, les traces sont encore présentes chez beaucoup de commerçants

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Début juillet, plusieurs commerces montpelliérains étaient attaqués et pillés lors des émeutes qui avaient suivies la mort du jeune Nahel à Nanterre. Alors que c'est la rentrée, beaucoup d'entre eux sont encore marqués financièrement, ou au moins psychologiquement.

La pharmacie du soleil dans le quartier Celleneuve en avait eu pour 80.000 euros de dégâts lors des émeutes. La pharmacie du soleil dans le quartier Celleneuve en avait eu pour 80.000 euros de dégâts lors des émeutes.
La pharmacie du soleil dans le quartier Celleneuve en avait eu pour 80.000 euros de dégâts lors des émeutes. © Radio France - Thomas Pinaroli

À première vue, tout semble normal à la pharmacie du soleil, dans le quartier Celleneuve à Montpellier, en ce début septembre. Pourtant, à mieux y regarder, il reste des stigmates des violences qui avaient touchées le commerce lors des émeutes début juillet. La porte avait été forcée, des ordinateurs volés ou cassés, et des médicaments détruits. La porte automatique ne ferme d'ailleurs toujours pas.

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"On en a eu pour 80.000 euros, détaille le propriétaire Luc Brocard. L'assurance a payé la moitié, et l'autre, c'est pour ma poche ! Mon banquier m'accorde gentiment des découverts avec de jolis agios." Résultat, il ne se verse aucun salaire pendant six mois minimum, "je travaille pour la gloire".

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Un traumatisme qui a laissé des traces psychologiques

La pharmacie du soleil n'est pas la seule à souffrir des effets des émeutes. Le magasin d'habillement The North Face, dans le quartier de l'Écusson, avait aussi été attaqué, au 1er mai, puis en juillet. La gérante a dû rembourser les 10.000 euros de dégâts de sa poche puisque son assureur a refusé de prendre en charge quoi que ce soit. Et depuis qu'elle a rouvert, Nathalie Bonneval a changé ses habitudes. "On a antivolé tous nos produits, et on les a câblés aux portants pour rendre les pillages plus compliqués, explique la gérante. On est avec nos clients, et en même temps on regarde devant, derrière, sur les côtés... On est sur le qui-vive tout le temps, c'est usant."

Dans l'ensemble, les indemnisations ont été faites dans les temps et les magasins ont pu rouvrir normalement, indique l'association des commerces de l'Écusson. Ça a été le cas pour les boutiques Swarovski, Orange ou l'opticien Jimmy Fairly. Mais la maison de textile Montaigne 34, rue Jean Moulin dans le centre-ville, a elle définitivement baissé le rideau après les émeutes.

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