70 % d'économie de gaz : à l'usine Toshiba de Dieppe, l'anticipation paye

En deux ans, l’usine de Toshiba de Dieppe (Seine-Maritime) a réduit sa consommation de gaz de 70 %. "Ça nous permet aujourd’hui de ne pas subir l’explosion du prix du gaz", se réjouit Alain Verna, le PDG du site industriel spécialisé dans la production de cartouches d’encre pour imprimantes.

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Une aubaine quand la crise énergétique a augmenté les coûts de ces ressources, notamment à cause de la guerre en Ukraine. Alain Verna explique : "Nos huit compresseurs dégagent beaucoup de chaleur. On la récupère avec des échangeurs, qui nous permettent de chauffer de l’eau." Cette eau chaude, acheminée par des tuyaux souterrains, suffit à chauffer les quelque 30 000 m2 de surface de l’usine.

On n’a pas besoin de mettre en route la chaudière à gaz. Sauf en cas de très grand froid, en appoint.

Reste que le site de Toshiba est surtout dépendant en électricité : 9 000 mégawattheure consommés par an. 

Le problème de l’électricité

Depuis environ quatre ans, l’usine a installé des capteurs sur ses machines automatiques. "Les données récoltées permettent d’optimiser notre production. On minimise la consommation d’énergie en contrôlant mieux nos paramètres de réglage", précise Alain Verna.

L’effet est là. Moins 10 % d’électricité utilisée. Sauf qu’avec le passage du prix de gros à 1 000 euros le mégawattheure au mois d’août 2022, ça ne va pas suffire.

Notre facture d’électricité est de 800 000 € par an. Si rien ne baisse, on va devoir payer 4 millions l’année prochaine. C’est intenable.

Pour l’hiver, Alain Verna a prévu quelques solutions pour limiter la casse. Exemple : l’application « Eco-watt ». Elle permet de projeter la consommation d’électricité de la France sur trois jours. Si le voyant devient rouge – c’est souvent le cas quand il y a des pics de froid –, cela permet d'anticiper et de réduire son activité pour ne pas payer plein pot.