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"D'une mutuelle, nous n'avons plus que le nom" : Au Mans, les salariés de MMA en colère

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Une vingtaine de salariés de la branche juridique du groupe d'assurance MMA se sont réunis jeudi 8 septembre au Mans. Ils dénoncent leurs conditions de travail qui ne font qu'empirer depuis la fusion entre les sociétés de protection DAS et APJ.

Le mouvement de grève de ce jeudi concernait trois antennes MMA : Le Mans, Paris Montparnasse ainsi que Noisy-le-Grand. Le mouvement de grève de ce jeudi concernait trois antennes MMA : Le Mans, Paris Montparnasse ainsi que Noisy-le-Grand.
Le mouvement de grève de ce jeudi concernait trois antennes MMA : Le Mans, Paris Montparnasse ainsi que Noisy-le-Grand. © Radio France - Mathilde Cariou

Pression du chiffre, mal-être dans l'entreprise, perte de sens du travail, les salariés de la branche juridique de MMA ne se retrouvent pas dans le nouveau management de l'entreprise. "Depuis la fusion, c'est un _alignement vers le bas__"_ regrette Angélique Boulay, secrétaire générale de la GCT MMA Le Mans, "à l'ex-DAS, c'était le client avant tout, alors qu'à l'APJ, il y avait plus une culture du chiffre". Aujourd'hui, les salariés ont l'impression de n'être plus perçus qu'à travers ce prisme de la rentabilité. "Ce sont des tableaux de bord et des réunions chiffres avec le manager, tout le temps" reprend Angélique Boulay, "il faut remplir des cases, mais l'humain derrière on ne le voit plus". 

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Neuf minutes d'entretien par client 

Chez MMA, le résultat se fait souvent au détriment du client : "je le ressens tous les jours dans les échanges que j'ai avec les assurés" témoigne Anne Le Furaut, membre de l'équipe juridique, "ils nous appellent pour avoir des renseignements, mais le temps qu'on passe au téléphone avec eux c'est du temps qu'on n'a pas pour traiter les courriers derrière. C'est une spirale qui s'enclenche, et qu'on ne peut plus maîtriser." De trois dossiers nouveaux dossiers par jour, les salariés sont passés à cinq, et de vingt minutes d'entretien par client, ils sont passés à neuf. "Pas plus ! Si on reste plus longtemps au téléphone avec eux on rentre trop dans l'empathie, et ça a un impact sur la disponibilité des lignes."

Des salariés démotivés 

Les clients en pâtissent, et les salariés aussi, mal-être au travail, perte de sens, absentéisme... "Ce n'est pas au sein des équipes qu'il y a une mauvaise ambiance" explique Philippe Mathais, salariés chez MMA. "Mais on voit des gens qui arrivent le matin avec _la boule au ventre__, d'autres qui ne sont pas satisfaits du service qu'ils proposent au client. Le travail ne devrait pas être un lieu de mal-être". _

Déjà au mois de juin, les syndicats ont adressé une pétition à la direction, restée sans réponse. La demande est pourtant claire : un retour à la normale de leurs conditions de travail. 

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