Passer au contenu
Publicité

Comiti, une société de Clapiers qui aide les associations à trouver de l'argent

Par

Aujourd'hui un français sur 3 est engagé d'une manière ou d'une autre dans le monde associatif. Des bénévoles qui représentent un réel poids économique. Comiti, installée à Clapiers propose aux associations une aide notamment pour trouver des financements.

Aujourd'hui Comiti accompagne plus de 500 associations en France Aujourd'hui Comiti accompagne plus de 500 associations en France
Aujourd'hui Comiti accompagne plus de 500 associations en France - Comiti

Ce lundi, c'est la journée internationale des bénévoles. Dans l'Hérault, une société vient en aide aux associations pour trouver de nouveaux bénévoles et surtout pour trouver de nouveaux financements. Elle s'appelle Comiti, 12 salariés, elle existe depuis 6 ans et est  implantée à Clapiers.

Publicité

Arnaud Roussel, le patron et créateur de Comiti était l'invité de la nouvelle éco sur France Bleu Hérault

Quel poids économique représente le bénévolat en France ?

Aujourd'hui, on ne pourrait pas faire sans le bénévolat, clairement sur les dernières études qui ont été publiées. On annonce 20 millions de bénévoles en France pour 1 million et demi d'associations. Ne serait ce qu'à l'échelon du sport, sur 160 000 associations sportives, on a 3,2 millions de bénévoles qui, s'ils devaient travailler en équivalent Smic, pèseraient quasiment 6 milliards d'euros. Quand on parle du sponsoring des clubs pros en France, on parle de 3 milliards et demi. Quand on parle de bénévolat, on parle du double. On a toujours tendance à parler du sport professionnel parce qu'il brille, parce qu'il est spectaculaire et ainsi de suite. Mais ce qui fait vivre nos territoires, ce qui fait vivre la ruralité, ce qui fait vivre nos communes, c'est le lien humain sur les territoires entre des citoyens, des entreprises et les collectivités territoriales.

Mais créer une association, ça ne se fait plus sur un coin de nappe, dans la cuisine, ça s'apprend ?

Oui, il y a eu beaucoup d'évolution dernièrement dans le monde associatif. Et aujourd'hui, être bénévole, c'est avoir un engagement sur son territoire. C'est passer des heures et manager des personnes, que ce soit des collectivités territoriales, des entreprises, d'autres bénévoles, des adhérents. Et ça demande une expérience et des compétences.

Et qu'est ce que vous proposez concrètement pour aider ces associations ?

Alors aujourd'hui, on a la conviction qu'en fait les connaissances ne suffisent pas et qu'il faut des outils sous forme de formation à la gestion associative. On travaille plutôt sur des aspects recherche de nouveaux financements.

ll y a 22 ans, il y a eu une publication scientifique sur les modèles économiques des clubs sportifs amateurs. Et c'est quelque chose sur lequel on s'est spécialisé. Donc on accompagne, nous sur ce modèle économique local. C'est à dire travailler avec ses adhérents, travailler avec des ressources d'activités. Ça va être un stage, une boutique, ça va être un événement spécifique, un loto ou autre. Et à partir de sa communauté, aller chercher des partenaires privés. Parce qu'au sein d'une communauté d'adhérents, il y a d'abord des personnes. Et ces personnes, les parents, les adhérents eux mêmes, ont des activités professionnelles. Ils peuvent être entrepreneurs, ils peuvent être artisans, ils peuvent être cadres dans des entreprises. Ils peuvent accompagner le développement associatif sur les territoires et donc on essaye de faire du maillage territorial à partir des adhérents,

Une association, ça ne fonctionne pas seulement avec l'adhésion et les subventions des collectivités locales ?

Non, en effet**,** ça fonctionne aussi beaucoup avec les ressources d'activités, avec de grosses disparités. Dans le milieu de la natation,  le budget partenariats privés, c'est de l'ordre de 3 à 4 % en moyenne. Sur les clubs amateurs, c'est 9%. Mais pour certains sports comme le basket, c'est plutôt 25 %.

Vous travaillez essentiellement avec des associations sportives ?

À la base, oui. Je suis issu du milieu du sport, donc j'ai une vraie spécialité. Et puis je suis enseignant chercheur associé à l'université de Montpellier STAPS de Montpellier. Je fais également partie d'une association au ministère des Sports qui s'appelle Dynamique économique du sport français. Et en fait, mes différents travaux de recherche m'ont amené aussi à créer des outils spécifiques pour accompagner les  associations dans leur déploiement, dans la restructuration et avec des résultats plutôt importants. À cette rentrée là, on a déjà 11 % de croissance de budget de clubs sur nos abonnés de cette année par rapport à tout le budget de l'année dernière. On est vraiment dans de la recherche d'impact parce qu'on est convaincu que l'économique et l'humain, c'est ce qui va nous servir demain en local.

Mais vous proposez aussi vos services aux associations qui ne sont pas dans le monde du sport ?

Oui, on travaille avec la culture,  le théâtre,  la peinture,  le chant et autres.  On existe depuis 2014. Nos premiers abonnés, on les a eus en 2015. On a mis beaucoup de temps à trouver notre modèle, notamment sur cette partie formation, parce que les usages numériques ne sont pas simples pour des bénévoles. Aujourd'hui, on a un peu plus de 500 associations, on a plus de 650 000 utilisateurs.

Et vous parliez de la fac de Montpellier ? Vous proposez même un diplôme en partenariat avec la fac ?

Oui, comme j'ai un pied dedans, j'ai crée un diplôme universitaire de gestion de club.

Etre bénévoles, ça reste un plaisir quand même ?

Fondamentalement, je suis engagé depuis l'âge de 19 ans en tant que bénévole. J'en ai 51 aujourd'hui et je n'ai pas arrêté. Je suis encore engagé bénévolement dans trois associations, dont deux sportives. Et oui, je fais un choix personnel d'engagement au service du bien commun, tout simplement. Et c'est ce qui m'anime aujourd'hui. Et si je n'ai pas de plaisir, j'arrêterai.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined