Carhaix : l'usine Synutra inaugurée en grande pompe

C'est l'une des plus grosses usines d'Europe. On l'a voit à des kilomètres à la ronde, tant elle est imposante. Chaque jour**, 800 000 litres de lait sont acheminés dans l'usine** pour être transformés en lait en poudre infantile, à destination du marché chinois. Synutra est un groupe chinois qui a choisi Carhaix pour s'implanter et produire son lait en poudre, il y a plus de 6 ans. Ce mercredi, l'usine a été officiellement inaugurée, en grande pompe. Le PDG chinois du groupe était présent, accompagné d'une délégation de 150 chinois, le président de Synutra France, mais aussi des élus, le maire de Carhaix, qui a soutenu le projet ou encore le vice président de la région Bretagne. Ils ont été accueillis par le bagad de Carhaix.

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La direction de Synutra avait vu les choses en grand pour sa première usine chinoise en France, une fois le ruban coupé à 10h08 précisément, les invités ont regardé pendant 10 minutes, un feu d'artifice, même si en plein jour, l'effet était limité.

L'usine est ultra-moderne, " les bâtiments sont en béton, étanches, avec des capacités de nettoyage très performantes, des zones où le personnel ne peut pas circuler pour éviter les bactéries", explique Christian Mazuray, le président Synutra France. "Il n'y a pas non plus de corps creux, c'est à dire que même les rampes d'escaliers sont pleines pour éviter la prolifération de bactéries."

700 producteurs bretons fournissent l'usine en lait chaque jour, via Sodiaal. Certains éleveurs accusent la coopérative de tirer les prix vers le bas. Une quinzaine de personnes de la coordination rurale a d'ailleurs manifesté dans le centre ville de Carhaix ce mercredi pour réclamer un prix plus élevé du lait. Le PDG de Synutra Liang Zhang dit se conformer aux règles françaises, "j'achète le lait à Sodiaal au prix du marché. S'il augmente, on paiera, s'ils diminue, ça nous coûtera moins cher. Nous avons conclu un contrat de dix ans avec Sodiaal". Pour la coopérative, cette usine est une bonne opportunité pour les éleveurs, et il ne faut pas se priver d'une telle aubaine.

Lise Verbeke