Artisanat : quand un financier devient savonnier à Besançon
Ce mercredi 28 mars 2023, France Bleu organise une journée de l'artisanat. L'occasion de mettre en avant Adrien Vouillot. Après plusieurs années dans la finance, il a tout plaqué pour se lancer dans la fabrication de savons à Besançon.
De financier à savonnier, il n'y a visiblement qu'un pas ! Dans le cadre de la journée de l'artisanat, organisée par France Bleu, ce mercredi 28 mars 2023, nous vous parlons d'Adrien Vouillot. Après 10 ans en Angleterre et des études d'art, dans la peinture, le jeune homme a décidé de revenir en France et de monter sa gamme de savons. Il travaillait alors dans un fonds d'investissement dans l'immobilier. Sa marque,"Møtsent", est arrivée sur la marché en fin d'année 2022. Un accomplissement pour Adrien Vouillot, qui n'a pas été sans son lot de galères.
Un savonnier poète
Adrien Vouillot a voulu quelque chose d'original, pour se démarquer. Il a décidé d'être un savonnier poète. Chacun de ses produits est associé à quelques vers. Ainsi, cet écrit de Victor Hugo, "pour qui verrait de près mon nuage vermeil ! Chaque point est un astre et chaque astre un soleil", se retrouve sur l'emballage d'un savon aux graines de pavot et de pétales de calendula.
Adrien Vouillot a changé de vie en 2021. Après la pandémie de Covid-19. "Un peu par hasard, je regardais un documentaire sur la saponification à froid, raconte le néo-savonnier. Ça a parlé à mon côté franc-comtois puisque les savons sont en cure, un peu comme le comté dans les centres d'affinage." Alors il s'est lancé. La marque a officiellement vu le jour en novembre 2022, après plusieurs mois de démarches. Les produits sont disponibles sur internet, ainsi que dans certaines pharmacies et boutiques.
Cette aventure n'a pas été de tout repos, notamment à cause de nombreuses contraintes administratives. Mais il est fier de ce parcours. "La plus belle récompense en tout cas pour moi, ça a été, après tous ces mois de souffrance, de voir mon produit à la vente, explique Adrien Vouillot. Alors maintenant, si on a des consommateurs en masse, on sera encore plus contents !" Le jeune entrepreneur espère maintenant développer encore son site Internet et ses réseaux sociaux. Mais aussi proposer ses produits à davantage de boutiques.
De l'automobile à la menuiserie
Adrien Vouillot est loin d'être le seul à se reconvertir tardivement. Emmanuel Cougnaud est un menuisier bisontin de 45 ans. Depuis 1993, il travaillait dans l'automobile. Plus de 25 ans dans ce domaine. Pendant le Covid, ça a aussi été le déclic. Sa femme était en pleine reconversion professionnelle, alors ça lui a donné envie. En 2022, Emmanuel Cougnaud a repris les études à 40 ans passés. Cela n'a pas toujours été simple, mais si c'était à refaire, il le referait ! "Je me dis que c'est vraiment à portée de tout le monde, explique-t-il. On est la chance d'avoir quand même un soutien, autant on a des administrations qui nous aident, on a Pôle emploi, on a des centres de formation, on a l'Afpa, on a plein de choses pour se former."
Selon le menuisier, même si c'est un choix de vie important, il faut se lancer dans ses projets. "Quand c'est bien préparé et qu'on le fait avec passion, il ne faut pas s'arrêter. Alors, c'est sûr que moi, il y a plein de gens qui me disaient que je ne serais plus cadre, et que financièrement ça allait changer, se souvient Emmanuel Cougnaud. Oui, on perd financièrement. Il faut aussi faire des concessions. Mais pour être bien dans la vie, il faut passer par là."
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