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Sport, chasse, entraînements forces de l’ordre : inauguration d'un centre de tir aux multiples usages à Argentan

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Le centre de tir sportif d'Argentan a été officiellement inauguré ce 24 avril 2024. Il pourrait accueillir des délégations étrangères avant les Jeux olympiques de Paris. Mais il est aussi conçu pour d’autres activités comme la formation des chasseurs et les entraînements des forces de l’ordre.

Candice Fleury, licenciée normande et spécialiste du tir à 300 mètres, heureuse d'inaugurer le centre d'Argentan Candice Fleury, licenciée normande et spécialiste du tir à 300 mètres, heureuse d'inaugurer le centre d'Argentan
Candice Fleury, licenciée normande et spécialiste du tir à 300 mètres, heureuse d'inaugurer le centre d'Argentan © Radio France - Didier Charpin

Il a coûté plus de cinq millions d'euros : le centre de tir sportif d'Argentan a été officiellement inauguré ce mercredi 24 avril, à quelques semaines des Jeux olympiques, ce qui lui permettra de se mettre sur les rangs pour accueillir des sélections nationales qui viendront préparer Paris 2024. Mais cet équipement aura d’autres vocations au-delà du sport.

Argentan sur la route de Châteauroux ?

Situé à l'extérieur de la ville, près du centre de détention, ce centre de tir s'étend sur six hectares. Il propose des équipements pour s'exercer sur cinq pas de tirs en intérieur comme en extérieur. Il sera utilisé au quotidien par la société de tir d'Argentan, plus ancienne association sportive de la ville (fondée en 1888) avec 270 licenciés, des jeunes comme des tireurs de haut niveau. Ce site dernier cri est identique à celui de Châteauroux qui accueillera les épreuves olympiques. “Des délégations étrangères vont venir, c'est sûr”, s'enthousiasme Michel Baczik, le président de la Fédération française de tir. “Ce centre d'Argentan est l'idéal puisque c'est la copie conforme de Châteauroux. Les cibles sont les mêmes, les distances sont les mêmes. Les équipes étrangères seront vraiment là, dans un milieu qui va les satisfaire”.

Cinq pas de tir dans ce nouveau centre d'Argentan avec des distances comprises entre 10 et 50 mètres
Cinq pas de tir dans ce nouveau centre d'Argentan avec des distances comprises entre 10 et 50 mètres - Ville d'Argentan

L'objectif d'inaugurer les lieux avant les Jeux olympiques a été tenu. Mais la venue ou non des sélections en lice pour les JO n’appartient plus aux décideurs locaux, explique Frédéric Léveillé, le maire d’Argentan. “On attend de voir en effet qui sera qualifié pour les JO. Là seulement on pourra voir si les conventions qui ont déjà été signées vont être effectives, uniquement si les sportifs des pays concernés sont qualifiés pour Paris. On va être assez vite fixés dans les jours et semaines qui viennent”.

De toute façon, l'élu voit au-delà de 2024 et du rendez-vous olympique. “Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous avons la labellisation Centre de préparation des jeux, cette identification permet de préparer d'autres types de compétitions internationales”. La jeune Candice Fleury, 23 ans dont 10 sur les pas de tir, est venue faire une démonstration lors de l'inauguration des lieux. "Ce centre d'Argentan est unique dans le Grand Ouest" savoure la jeune athlète qui habite près d'Évreux.

Site d'entraînement pour les forces de l'ordre

Au-delà des activités purement sportives, ce centre sera un outil pour d'autres exercices. Il pourra accueillir les FSI (forces de sécurité intérieure) pour leurs entraînements réguliers aux tirs. Un pas de 25 mètres leur sera réservé. “Nous avons 440 gendarmes et 220 policiers dans l’Orne. Il faut y ajouter les agents de l'Office français de la biodiversité, l'ESB, ceux de l'ONF et des agents pénitentiaires” énumère Sébastien Jallet, le préfet de l’Orne. “Ce champ de tir permettra donc aux forces de sécurité intérieure de venir s'entraîner, entretenir leurs compétences sur leur qualification au tir et à l'emploi des armes. Ces personnes devaient aller dans les départements limitrophes, parfois assez loin, pour ces entraînements réguliers et obligatoires”.

Christophe De Balorre, président du conseil départemental de l'Orne et de la fédération des chasseurs, a testé le tir à 300 mètres
Christophe De Balorre, président du conseil départemental de l'Orne et de la fédération des chasseurs, a testé le tir à 300 mètres © Radio France - Didier Charpin

Le pas de tir à 300 mètres utiles pour la formation des chasseurs

Autre usage prévu : la formation des chasseurs passera par les très longues pistes de 300 mètres, distance non olympique mais courante pour les 10.000 titulaires du permis de chasse dans l’Orne. La fédération départementale a débloqué 80.000 euros pour aménager les lieux et en disposer précise son président Christophe De Balorre, également président du conseil départemental. “La sécurité est un élément qui nous préoccupe beaucoup avec le Préfet. Les chasseurs pourront venir suivre des formations avec des armes, des munitions et leurs manipulations. Une bonne connaissance de ce qu'on peut faire ou ne pas faire avec. Donc c'est important de promouvoir les outils qui vont nous permettre d'améliorer la sécurité”, insiste Christophe De Balorre, après un hiver dramatique marqué par les décès de deux chasseurs dans le département, alors qu'il n'y avait plus eu d'accident mortel depuis plus de 10 ans dans l'Orne.

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