Amiens : Tiamat va créer près de 2.000 emplois dans la région d'ici 2030

Tiamat a signé son contrat d'implantation ce mardi avec la CCI Amiens-Picardie, Amiens métropole, la région des Hauts-de-France et la préfecture de la Somme. La startup amiénoise, créée en 2017 à Amiens, spécialisée dans les batteries sodium-ion va construire sa "gigafactory" d'une trentaine d'hectares sur la Zac Jules-Verne, à Boves dans la métropole d'Amiens. Les travaux doivent démarrer en octobre prochain.

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Ce sont les premiers dans le monde à commercialiser cette technologie novatrice. "Les batteries lithium comportent des éléments comme le lithium, le cobalt et le nickel, qui sont compliqués à extraire et d'une disponibilité relative et surtout ils dépendent énormément de l'Asie et de la Chine", explique le PDG de Tiamat Hervé Beuffe. Il met en avant une solution "souveraine" et "écoresponsable" car ces batteries sont fabriquée à partir de chlorure de sodium que l'on trouve dans le sel de mer ou dans les mines de sel. Tiamat commercialise déjà ces batteries sodium intégrées dans des visseuses vendues chez Leroy Merlin.

Près de 2.000 emplois créés

Avec cette usine, Tiamat va fabriquer des batteries à un niveau industriel et créer de très nombreux emplois dans la région. Une première ligne de production "pilote" doit être installée d'ici 2026 et quand cette ligne sera opérationnelle, l'entreprise va développer et augmenter la production en trois grandes étapes jusqu'en 2030. Rien que pour la première ligne de production Tiamat compte produire 25.000 batteries par jour et recruter 350 personnes en plus des 35 déjà embauchées. À terme en 2030, elle compte embaucher 1.700 personnes.

Dans un premier temps Tiamat va produire des batteries sodium pour les secteurs de l'éolien, du photovoltaïque ou des datacenter, mais d'ici 2030, l'entreprise compte commercialiser une autre génération de batteries qui pourraient être installées dans des voitures électriques.

Pour construire l'usine, le budget s'élève à 150 millions d'euros financées par des financeurs privés comme Arkema ou Stellantis et par des financements publiques de l'État, la région des Hauts-de-France, à hauteur de 8 millions d'euros et 1,3 million d'euros par Amiens métropole. L'ensemble du projet avec les différentes étapes de production dépassera les 500 millions d'euros, estime le PDG de Tiamat .