A cause des JO de Paris, les professionnels du tourisme dans les Vosges peinent à recruter du personnel

Un chalet sur les hauteurs de Bussang, avec vue sur toute la vallée. Le village vacances d'Azureva a des atouts pour convaincre les éventuels candidats à un poste dans le tourisme. Pourtant, ce site, comme d'autres dans la région, peine à recruter en ce moment. Encore plus à l'approche des Jeux olympiques de Paris, qui vont drainer un nombre important de candidatures.

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"C'est notre crainte. Les candidats qu'on arrivait à séduire pourrait avoir une expérience plus intéressante avec les JO, donc on se demande s'ils ne vont pas déserter nos villages vacances pour aller ailleurs", craint Nabila Lamharzi, DRH du groupe Azureva.

On "s'arrache" les candidats

Pour le site de Bussang, Azureva recherche 5 postes, en CDI : animateur d'enfant, chef d'équipe en salle, cuisinier, responsable de restauration et serveur. Une mission extrêmement délicate, malgré le fait que le groupe garantisse, par exemple, deux jours de repos consécutifs. "C'est vraiment très compliqué notamment le poste de responsable de restauration. On n'arrive pas à recruter depuis plus d'un an", regrette-t-elle.

Un délai qui remonte à la période où les établissements en région parisienne ont commencé à préparer les JO. Xavier Grimont aussi a constaté cette concurrence des Jeux olympiques, en tant que président de l'Umih dans les Vosges, l'Union des métiers de l'hôtellerie. "Les gens ont plus tendance à aller au niveau du comité olympique. Il y a des opportunités. En plus, on sort d'une saison hivernale chaotique à cause du manque de neige", s'inquiète-t-il. Alors, dès qu'un candidat se présente, "on se l'arrache".

Et il y a cette crainte sur la saison estivale à venir : "Est-ce que ça pourra tenir ? Et bien, il y aura des jours de fermeture, car maintenant, on n'arrive plus à faire de roulement pour tenir sept jours sur sept."