À Boynes, l'entreprise Eurobougie opte pour la semaine en quatre jours et agit pour le bien-être de ses salariés

Et si vous passiez à la semaine en quatre jours ? Le mois dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé expérimenter cette pratique "dans tous les ministères." L'idée n'est pas de travailler moins mais de travailler plus efficacement.

ⓘ Publicité

Les 35 heures obligatoires sont réparties sur quatre jours de la semaine au lieu de cinq. Sur le papier, le bénéfice est double ; d'un côté, les employés bénéficient de trois jours de repos hebdomadaires et de l'autre, l'entreprise peut faire des économies d'énergie. A Boynes, près de Pithiviers, l'entreprise de fabrication de bougies d'anniversaire Eurobougie a fait ce choix en mai 2023.

"Je profite de mon vendredi pour faire de la marche, faire le ménage, faire les courses"

La semaine se termine pour tout le monde le jeudi soir. Edwige est salariée dans l'entreprise depuis six ans et elle peut désormais savourer son week-end prolongé. "On a plus de temps pour les petits-enfants, pour les enfants et pour soi-même. Je profite de mon vendredi pour faire de la marche, faire le ménage, faire les courses puis partir en week-end quand on le peut." Travailler plus en début de semaine pour profiter de trois jours de repos consécutifs. La formule a séduit Catherine, presque 70 ans, la doyenne de l'entreprise, "j'adore, il n'y a pas d'autres mots !"

Pourtant, l'idée n'avait au départ pas conquis Lili, qui travaille à la comptabilité. Elle redoutait des journées à rallonge et finalement "on s'y fait très vite ! Aujourd'hui, je n'aimerais pas revenir en arrière, ça c'est sûr." Mais à raison de 8 heures 45 de travail par jour, la tâche est parfois rude. Une employée glisse qu'à ce rythme, elle craint pour sa santé, "il y a quand même des gestes répétitifs et donc des choses à mettre en place. Il faut faire attention" admet Nicole Ladner, la dirigeante d'Eurobougie. Un ergonome va prochainement passer dans l'entreprise pour étudier des pistes d'amélioration. Nicole Ladner songe aussi à utiliser des exosquelettes pour soulager ses employées.**