Manifestations du 1er-Mai : "Un nouveau palier a été franchi dans la violence", dénonce Élisabeth Borne

Au lendemain des défilés du 1er-Mai, qui ont rassemblé 800.000 personnes en France selon le ministère de l'Intérieur, 2,3 millions selon la CGT, Gérald Darmanin a dressé un bilan sur le plan sécuritaire. Selon le ministre, "il y a eu exactement 540 interpellations dans toute la France, dont 305 à Paris", a-t-il déclaré sur BFMTV.

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Par ailleurs, il a indiqué que "406 policiers et gendarmes" ont été blessés dans toute la France, dont 259 à Paris. "Il faut avoir les sanctions pénales les plus fermes contre ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre", a-t-il ajouté, appelant à une "loi anti-casseurs". À Paris, un policier a été brûlé au 2e degré au visage et au bras par un cocktail Molotov," il est encore hospitalisé", a précisé le ministre. En France, "61 manifestants ont été blessés, dont 31 à Paris", a ensuite ajouté Gérald Darmanin.

Passes d'armes entre Gérald Darmanin et La France insoumise sur les violences

Gérald Darmanin en a profité pour appeler "solennellement" Jean-Luc Mélenchon à condamner les violences contre les policiers. Le ministre de l'Intérieur a condamné une "complicité morale indirecte peut-être, mais extrêmement grave de la part de dirigeants politiques qui n'appellent pas au calme. Où est la condamnation de Monsieur Mélenchon contre l'attaque de ce policier ? Elle est où ?", s'est-il interrogé. Dans un tweet diffusé mardi,  Jean-Luc Mélenchon n'a pas condamné les violences contre les forces de l'ordre,  mais il a accusé Gérald Darmanin d'en "être 100% responsable".

Plusieurs dirigeants de la France insoumise, dont Alexis Corbière et Manuel Bompard, ont condamné lundi soir et mardi matin les violences contre les policiers. "C'est moralement détestable des gens qui vont dans des manifestations avec un cocktail Molotov", a estimé sur RMC le député Alexis Corbière. "Moi, je suis pour des manifs populaires où on y va tous ensemble avec des vieux, avec des gamins", a-t-il dit.

Pour Élisabeth Borne, "un nouveau palier a été franchi"

"Un nouveau palier a été franchi dans la violence", et "cette violence est intolérable", a affirmé ce mardi Elisabeth Borne lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Cette violence, "c*'est inacceptable*", a estimé la Première ministre, qui appelle tous les "responsables publics" à "la condamner avec la plus grande fermeté". Ces violences "causent des blessures, mettent en danger des manifestants, et elles ont surtout pour cible les forces de l'ordre", a insisté Elisabeth Borne, sous les huées de la gauche dans l'hémicycle. "Les auteurs de ces exactions seront identifiés et traduits en justice", a conclu la Première ministre. U

Un peu plus tôt, elle avait souligné que "la très grande majorité des manifestations s'est parfaitement déroulée". "Je veux saluer l'esprit de responsabilité des organisations syndicales et l'engagement des préfets et des forces de l'ordre pour garantir la liberté fondamentale de manifester et préserver la sécurité des cortèges", avait-t-elle affirmé.