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Un musée animalier exceptionnel pourrait reprendre vie en Isère

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Un ancien trésor du Pays Roussillonnais va peut-être rouvrir ses portes. Le musée animalier de Ville-sous-Anjou, et ses 700 animaux naturalisés, était un des fleurons du tourisme dans l'ouest de l'Isère. Fermé depuis 2009, il pourrait être requalifié.

Lucien Monin, taxidermiste, à côté d'un lion de l'Atlas naturalisé, une espèce quasiment disparue.
Lucien Monin, taxidermiste, à côté d'un lion de l'Atlas naturalisé, une espèce quasiment disparue. © Radio France

Depuis 2009 Lucien Monin veille sur un véritable trésor. Ce musée, ces 700 animaux naturalisés, "c'est une vie", l'oeuvre de sa vie de taxidermiste. "J'ai commencé très jeune, explique-t-il, je ne supportais pas de voir les animaux mourir". Alors il les a fait revivre. Pour finalement ouvrir ce musée en 1988, et y consacrer sa vie entière. Aujourd'hui lorsqu'on lui demande ce que représente le bâtiment - attenant à sa maison, il y va tous les jours - pour lui, il cherche ses mots, des trémolos dans la voix.

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"J'ai tout bâti, les murs je les ai peint, j'ai fait la salle de projection où on expliquait comment naturaliser un animal, j'ai fait tous ces animaux, on a même du construire autour de l'éléphant, il était tellement gros. Ce musée c'est ma vie" Lucien Monin, créateur du musée.

Didier, le fils, et Lucien, le père. Ce musée, même vidé de ses visiteurs, c'est le patrimoine de la famille Monin.
Didier, le fils, et Lucien, le père. Ce musée, même vidé de ses visiteurs, c'est le patrimoine de la famille Monin. © Radio France
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Peiné par la perte de plusieurs proches, affaibli par des soucis de santé, l'homme reprend toute sa vigueur dès qu'il parcourt les allées de son musée. Voir l'oeuvre de sa vie requalifiée serait un immense bonheur pour lui. "J'y ai travaillé toute ma vie, forcément ça ferait du bien". "Mais il faut que ça reste dans la région, que ça serve à la communauté de communes.

Le panneau défraîchi annonce 500 animaux à l'intérieur du musée, en réalité il en compte plus de 700.
Le panneau défraîchi annonce 500 animaux à l'intérieur du musée, en réalité il en compte plus de 700. © Radio France

La CCPR (Communauté de Communes du Pays Roussillonnais) est ainsi à l'origine de l'idée. D'abord, elle a mandaté un cabinet, pour savoir comment valoriser ce musée. L'enjeu : 20 000 visiteurs annules, que le musée attirait à sa grande époque. Selon le cabinet d'expertise, le projet le plus sérieux est celui "d'éclater" la collection. Répartir les animaux dans des containers à la vue du public, dans des lieux déjà fréquenté par les touristes.

La Communauté de Commune du Pays Roussillonnais, là où la collection pourrait-être dispersée.
La Communauté de Commune du Pays Roussillonnais, là où la collection pourrait-être dispersée. © Radio France

Le projet est encore loin d'aboutir puisqu'il a fait débat lors du dernier conseil communautaire. Le seul critère pour Lucien et son fils Didier : que la collection reste dans la région, voire le pays Roussillonnais. L'initiative tombe donc sous le sens. Et pourrait faire revivre les animaux, une deuxième fois.

Les manchots empereurs : pièce maîtresse de la collection.
Les manchots empereurs : pièce maîtresse de la collection. © Radio France
Une girafe : "la structure est très difficile à faire, j'ai du étudier leur manière de marcher".
Une girafe : "la structure est très difficile à faire, j'ai du étudier leur manière de marcher". © Radio France
Les animaux sont placés dans leur environnement, tous créés par le naturaliste et sa famille.
Les animaux sont placés dans leur environnement, tous créés par le naturaliste et sa famille. © Radio France
Le bouquetin trône sur une falaise au milieu d'autres animaux alpins.
Le bouquetin trône sur une falaise au milieu d'autres animaux alpins. © Radio France
Au bord du Rhône... la nuit
Au bord du Rhône... la nuit © Radio France
Lucien Monin a travaillé toute sa vie à ce musée.
Lucien Monin a travaillé toute sa vie à ce musée. © Radio France
Les plumes sont assez difficiles à conserver, mais le plus délicat à trouver, "ce sont les yeux", affirme Lucien Monin.
Les plumes sont assez difficiles à conserver, mais le plus délicat à trouver, "ce sont les yeux", affirme Lucien Monin. © Radio France
Le musée pourrait être réhabilité alors qu'il est fermé depuis 2009. Mais les animaux ne sortiront pas tous par la porte.
Le musée pourrait être réhabilité alors qu'il est fermé depuis 2009. Mais les animaux ne sortiront pas tous par la porte. © Radio France
Didier et Lucien arpentent encore les allées du musée très souvent.
Didier et Lucien arpentent encore les allées du musée très souvent. © Radio France
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