Passer au contenu
Publicité

Tours : l'orgue de la cathédrale souffre de la sécheresse

Par

Avec les fortes chaleurs de ces dernières semaines, nous ne sommes pas les seuls à souffrir. L'orgue de la cathédrale de Tours est lui aussi victime de ce phénomène climatique exceptionnel. Il nécessite une attention particulière de la part de son maître, l'organiste Gérard Proust.

Gérard Proust veille à la bonne santé de l'orgue de la cathédrale de Tours pendant les fortes chaleurs. Gérard Proust veille à la bonne santé de l'orgue de la cathédrale de Tours pendant les fortes chaleurs.
Gérard Proust veille à la bonne santé de l'orgue de la cathédrale de Tours pendant les fortes chaleurs. © Radio France - Clément Buzalka

En près de 40 ans aux claviers de l'imposant orgue de la cathédrale Saint-Gatien de Tours, Gérard Proust n'avait jamais vu de températures aussi élevées à la tribune de l'édifice. Il faut dire que la semaine dernière, le mercure a dépassé les 40 degrés en Touraine. Et l'intérieur de la cathédrale n'est pas épargné. Sous les trois verrières de la nef, l'orgue suffoque. « Il est asphyxié ! », renchérit Gérard Proust.

Publicité

Pourtant, l'instrument n'est pas si vieux. Il a été restauré en 1996. Mais rien n'y fait : les métaux et les bois de ses 4 000 tuyaux se dilatent. « L'air chaud abîme l'instrument », explique l'organiste principal. Gérard Proust vient donc tous les jours au chevet de son instrument. Passant des heures à le réaccorder et à installer des bassines d'eau fraîche dans le coffre, pour faire monter l'humidité et descendre la température. Ce travail d’orfèvre, il en est fier. L'entretien de toute cette machine est pour lui une vraie passion. Et le son majestueux de l'orgue en concert, une récompense. Seulement, le calendrier des représentations a été revu à la baisse cette saison. La raison : la canicule, encore une fois, et la fragilisation de l'instrument. Gérard Proust grimace.

Pendant des heures, l'organiste doit réaccorder l'instrument, sans cesse déréglé par les fortes chaleurs.
Pendant des heures, l'organiste doit réaccorder l'instrument, sans cesse déréglé par les fortes chaleurs. © Radio France - Clément Buzalka

« En 2003, même la technique des bassines d'eau était inefficace. Avec un ami, nous tendions des draps mouillés toute la nuit autour de l'orgue pour le protéger des masses d'air chaud, ajoute Gérard Proust. Mais c'est un peu un combat de David contre Goliath, quand on voit la taille de l'instrument...»

« Plus les températures vont augmenter au cours du mois d'août, plus l'orgue va souffrir », prévient l'organiste. Les conditions de travail au clavier sont également plus difficiles pour lui. Les touches sont plus dures, les sons ne viennent pas, certaines tonalités sont totalement déréglées. « J'ai l'impression de devoir prendre un marteau pour jouer chaque note », sourit Gérard Proust. Malgré cette situation dérangeante, le musicien sera bien aux manettes ce dimanche à 17h, pour le concert d'orgue, tout comme le week-end prochain.

Heureusement, la situation devrait rentrer dans l'ordre, comme si de rien n'était. Mais il faudra encore passer les fortes chaleurs de la fin de l'été. 

Clément Buzalka

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined