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Nantes : la dictée Jules Verne, trois fautes et demie

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C est une niortaise qui a remporté, mercredi, la 17ème édition de la dictée Jules Verne, à Nantes.

98 participants pour cette 17èème édition de la dictée Jules Verne 98 participants pour cette 17èème édition de la dictée Jules Verne
98 participants pour cette 17èème édition de la dictée Jules Verne © Radio France - Bertrand Pidance

La dictée Jules Verne a réuni 98 participants, mercredi, dans l'amphithéâtre du Conseil départemental de Loire-Atlantique, à Nantes. C'était la 17 édition de cette dictée organisée par le département et l'Académie Littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. Trois quarts d'heure de dictée, sept paragraphes. Le texte avait été préparé par Jean-Pierre Colignon, une référence en matière d'orthographe, co-auteur des Dicos d'Or, ancien médiateur linguistique au journal Le Monde. 

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Trois fautes et demie

La gagnante de cette 17ème édition est niortaise. Michèle Préault est correctrice. Elle l'emporte avec, seulement, trois fautes et demie

Michèle Préault, la gagnante de la 17ème édition de la dictée Jules Verne.
Michèle Préault, la gagnante de la 17ème édition de la dictée Jules Verne. © Radio France - Bertrand Pidance

La rediffusion

Dictée Jules Verne 2022

Le texte de la dictée 

Des célibataires parfois tout marris…  

Nantes, en l’an de grâce mille six cent cinquante-deux…  

« Tu m’amuses, cadet, avec tes gros plans sur la comète ! », s’exclamait joyeusement Cyrano de  Bergerac, à l’écoute des châteaux en Espagne qu’élaborait un des cadets de Gascogne alors qu’avec  d’autres commensaux ils partageaient tous deux d’aimables flacons, pleins mais rapidement éclusés,  de moelleux vins du Sud-Ouest.  

Montés de Paris sur ordre de Mazarin, ces fils puînés désargentés de nobles familles gasconnes  effectuaient en quelque sorte leur formation militaire « sur le tas », au sein de compagnies royales en  principe cantonnées dans la capitale, que personne, bien évidemment, ne surnommait encore « la  Ville Lumière ».  

Mais les divines boutanches apportées avec le fourniment militaire habituel arrivaient à épuisement…  et les boit-sans-soif s’inquiétaient des hypothétiques ressources viticoles du pays nantais  

A priori, ici, on parlait bien davantage de cabernet franc que de petit verdot, de folle blanche et de pinot gris que de syrah, connue aussi sous le nom de shiraz. Hauts en couleur, et pourtant rompus  aux galéjades, aux hâbleries, aux facéties et aux bobards, certains des cadets se sont retrouvés tout  marris, dans le centre-ville, chez un commerçant que des Ligériens pince-sans-rire leur avaient  soutenu être un marchand devin réputé.  

En fait, ce quincaillier était en effet versé dans un domaine où s’illustrèrent jadis les chresmologues  habilement attachés à s’exprimer en formules ambiguës, les haruspices (ou aruspices) plongés dans  des entrailles, et les pythonisses connues pour leur boulimie, puisque l’on disait que partout la pythie  vient en mangeant… Son épouse est également un phénomène : elle n’a pas son pair pour imiter à la  perfection des cris d’animaux. Qui l’eût entendue, sans qu’on la vît, margot(t)er ou cacaber, se fût  attendu à voir s’envoler à tire-d’aile une caille dodue ou une compagnie de perdrix !  

Nos Gascons trouveront rapidement leur bonheur en de nombreux estaminets où de gouleyants vins  des coteaux d’Ancenis et des muscadets sur lie combleront leur sempiternelle pépie… Et ils en  viendront, le jour de la Saint-Amour, un peu avant la mi-août, à des confrontations de dégustation à  l’aveugle de quinze vins… de Loire.

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