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Le Toulousain Bernard Werber nerveux "comme un papa qui vient d'accoucher d'un bébé" pour son 32e livre

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Une star mondiale de la littérature est invitée de France Bleu Occitanie. L’écrivain toulousain Bernard Werber, auteur du best-seller "Les fourmis" sort un nouveau livre : "La Diagonale des reines". Bernard Werber qui est toujours soumis au trac, malgré les années et les succès de librairie.

L'auteur toulousain Bernard Werber L'auteur toulousain Bernard Werber
L'auteur toulousain Bernard Werber © Radio France - Joël Saget

C'est son 32e livre. Et il a vendu des millions d'exemplaires à travers le monde. Pourtant l'écrivain toulousain Bernard Werber a toujours une appréhension lors de la sortie d'un nouvel ouvrage. 

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Il publie ce mercredi La Diagonale des reines : l'histoire de deux femmes, deux génies des échecs, que tout oppose. Entre guerres, attaques terroristes et espionnage, les deux joueuses vont s’affronter sans répit, faisant du monde un gigantesque échiquier. Bernard Werber s'est confié à France Bleu Occitanie pour la sortie de ce nouveau roman.

Comment vous sentez-vous le jour de la sortie d'un livre ?  

Comme un papa qui vient d'accoucher d'un nouveau bébé. C'est le 32e roman. C'est donc quelque chose qui, normalement, devrait être une routine ; mais ça ne l'est pas du tout parce qu'à chaque fois l'expérience est différente. Je n'ai qu'une envie : c'est de savoir si le livre va plaire, comment il va être accueilli, s'il va intéresser. C'est un sujet un peu différent puisque là, j'ai parlé de géopolitique et des échecs. Donc on est loin des fourmis et des chats (pour ses romans Les Fourmis, Sa majesté des chats ou La planète des chats, ndlr).

"Je n'ai qu'une envie : c'est de savoir si le livre va plaire, comment il va être accueilli, s'il va intéresser."

Même quand on a vendu plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier, il y a le stress de l'échec ? 

Disons qu'il y a du trac. C'est un peu comme un artiste qui va monter sur scène. Je ne sais pas si le public va rire, applaudir, dormir peut-être. Donc je vais essayer de faire ma performance au mieux.

Ce dernier roman qui s'appelle "La Diagonale des reines", l'histoire de deux femmes, deux grandes joueuses d'échecs qui s'affrontent sans répit et sans merci. Est-ce que c'est un reflet du monde dans lequel on vit actuellement ?  

Exactement. Je pense qu'on est dans un monde où il y a des confrontations partout. On ne peut pas être une plante qui pousse, qui monte vers la lumière, sans être gêné par d'autres plantes. Et il y avait cette idée que tout être humain a une sorte d'ennemi, ce que j'appelle un némésis, un être qui n'est là que pour le contrarier et lui créer des problèmes. Et l'une des idées du roman, c'est que cette personne qui nous gêne va nous obliger à nous surpasser. Ces deux femmes qui sont deux femmes très dures, et qui vont se retrouver à diriger des services secrets pour les Américains et pour les Russes, sont deux guerrières qui se détestent et qui ont basé toute leur vie sur l'envie de se détruire mutuellement. Et historiquement, j'ai trouvé plusieurs cas de personnes qui se sont détestées et qui ont influé l'Histoire par leur haine mutuelle. Et j'ai trouvé que ça faisait partie d'un des moteurs de l'histoire et de la politique.  

Est-ce que vous pouvez nous raconter comment votre écriture a démarré à Toulouse ? 

J'ai commencé à écrire à l'âge de huit ans, une histoire qui s'appelait Souvenirs d'une puce : j'avais raconté l'histoire d'une puce qui gravissait un être humain. Et puis j'ai écrit dans le journal de mon lycée, le lycée Ozenne à Toulouse qui avait une imprimerie. Les Fourmis étaient loin du scénario d'une bande dessinée. Et puis cette histoire s'est mise à grandir.

Combien de temps vous avez mis à écrire "vos Fourmis" qui sont nées à Toulouse ?  

J'ai mis douze ans à écrire Les Fourmis : douze ans pour apprendre à bien maîtriser la technique du suspense, ce qui fait que vous avez envie de tourner les pages et de vous dire 'bon sang, qu'est-ce qu'il va se passer après ?'. C'est comme de l'horlogerie : il fallait vraiment que j'apprenne. Mais maintenant, je fais mes livres en neuf mois. C'est juste de la pratique. Maintenant, je maîtrise bien ça.  

"J'ai mis douze ans à écrire Les Fourmis."

Quel attachement vous avez encore à la ville de Toulouse ?   

C'est là où j'ai passé toute ma jeunesse. Et puis, je me suis vraiment passionné pour le phénomène des Cathares, le mouvement de rébellion autour de Toulouse. Je crois qu'à un moment, il y a eu une spiritualité extraordinaire dans cette région qui s'est un peu éteinte avec la défaite des Cathares, mais qui est restée et qui fait une sorte de spécificité. À un moment, il y avait une sorte de guerre civile entre le Nord et le Sud, l'Occitanie et les États du Nord. Et cette guerre a été perdue, un peu comme la guerre de Sécession. Mais il y a quelque chose de différent dans toute cette région.   

En plus d'écrire des romans, vous êtes également sur scène avec un spectacle interactif de méditation collective. Vous voulez soigner les gens ? 

Ce n'est pas forcément soigner les gens, c'est plutôt les faire rêver. Ils ferment les yeux pour visualiser leur vie personnelle, un futur où ils vont s'épanouir et être heureux. Et je vais passer à Toulouse à partir de janvier. C'est une expérience assez surprenante qui n'est pas de l'hypnose. Ce n'est pas vraiment de la méditation. Mais par contre, il y a quand même une interaction : cinq méditations de dix minutes pendant lesquelles les gens réagissent. 

Le moment le plus surprenant est peut-être celui où on essaie de revenir dans une vie antérieure : ça fait partie de la magie du pouvoir raconter une histoire et ça fait rêver les gens. 

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