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Enclos paroissiaux à l'Unesco : "Se mettre au niveau du Château de Versailles ou de la pyramide de Gizeh"

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Le dossier de candidature des enclos paroissiaux du Finistère au patrimoine mondial de l'UNESCO a été finalisé par le département : 31 sites ont été retenus. Il va nécessiter des investissements importants et devrait recevoir l'aval du gouvernement dans les jours qui viennent.

Statues des apôtres devant le portail latéral de l'enclos paroissial de Guimiliau Statues des apôtres devant le portail latéral de l'enclos paroissial de Guimiliau
Statues des apôtres devant le portail latéral de l'enclos paroissial de Guimiliau © Maxppp - Peter Seyfferth

C'est assez rare pour être souligné : un intervenant a été chaudement applaudi ce jeudi 8 février en séance plénière du Conseil départemental du Finistère. Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture sous Jacques Chirac, mène depuis deux ans la mission pour inscrire les enclos paroissiaux du Finistère au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Le gouvernement devrait valider la démarche dans les jours qui viennent : "Je suis très optimiste, mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", lance l'ancien ministre, originaire de Plougasnou.

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Son rapport de 297 pages a été approuvé à l'unanimité. Il propose l'inscription de 31 enclos sur les 70 qui avaient été repérés. Le choix s'est fait selon deux critères : l'intégrité et l'authenticité des sites. La trentaine de sites est situé au nord d'une ligne Plomodiern-Cléden-Poher dans "le pays des enclos".

La carte des sites retenus par la mission menée par Jean-Jacques Aillagon
La carte des sites retenus par la mission menée par Jean-Jacques Aillagon - Département du Finistère

"Il faut être très exigeant pour aboutir"

On y retrouve les enclos de Guimiliau, Locmélar, Sizun, Saint-Thégonnec, Plounéour-Ménez, Commana, Brasparts, Pleyben, Ploudiry ou encore Plougonven (voir carte) : "Il a fallu faire des choix parfois plus difficiles, mais dans une candidature UNESCO, on n'a aucune chance d'aboutir si on n'est pas très exigeant. Vous rendez compte qu'il faut se mettre au même niveau que le château de Versailles et la pyramide de Gizeh ? Ce n'est pas du menu fretin, ce sont les monuments les plus importants de l'humanité".

L'enclos de la commune de 1.000 habitants a la particularité en effet d'être complet avec l'église, l'enclos, la chapelle, l'ossuaire, le placître.

La maire de Guimiliau, Elisabeth Guillerm n'avait pas de doutes, mais il reste un travail important de valorisation à mener : "Ce n'est pas une surprise, car nous sommes sans doute dans le top 3 des plus beaux enclos, il est complet et magnifique, mais on a beaucoup de travail de restauration parce que ce n'est pas le plus joli vu de l'extérieur".

Des millions d'euros de travaux en perspective

Et qu'importe au fond le nombre d'enclos qui seraient reconnus officiellement puisque les retombées touristiques et médiatiques toucheraient l'ensemble des enclos. Il faut maintenant passer à l'étape suivante, en regardant précisément les travaux à effectuer au cas par cas : "Ces enclos sont au milieu de bourg et sont donc dans des lieux de vie. Il ne s'agit pas non plus de les isoler. Il faut simplement veiller à ce que cet environnement soit un environnement de qualité". Un travail sur la signalétique, le mobilier urbain, le stationnement qui va coûter des millions d'euros.

Maël de Calan assure que le département jouera son rôle sur le plan financier et sur la dynamique : "Ça va être une course de fond. On sait que ça va coûter de l'argent, on sait que ça va être difficile. Il y a plusieurs dizaines de millions d'euros de travaux qui devront être engagés sur les enclos du Finistère, le département prendra sa part, mais on ira chercher des financements privés. On ne laissera pas les communes seules".

Dans le meilleur des cas, l'inscription pourrait avoir lieu dans quatre ans. Plus vraisemblablement d'ici 5 à 7 ans.

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