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Bernard Pivot : l'hommage des Lorrains de l'Académie Goncourt

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L'auteur et cinéaste lorrain Philippe Claudel et la déléguée générale de l'Académie Goncourt Françoise Rossinot évoquent leurs souvenirs avec Bernard Pivot, décédé ce lundi 6 mai.

Bernard Pivot à Nancy, en 2018, aux côtés de Françoise Rossinot, Philippe Claudel (au centre) et des autres membres de l'Académie Goncourt Bernard Pivot à Nancy, en 2018, aux côtés de Françoise Rossinot, Philippe Claudel (au centre) et des autres membres de l'Académie Goncourt
Bernard Pivot à Nancy, en 2018, aux côtés de Françoise Rossinot, Philippe Claudel (au centre) et des autres membres de l'Académie Goncourt © Maxppp

Il l'a connu sous deux facettes. En tant que jeune écrivain, invité des émissions "Apostrophes" et "Bouillon de culture". Et en tant que membre, lui aussi, de l'Académie Goncourt. L'auteur et cinéaste lorrain Philippe Claudel réagit ce lundi 6 mai à l'annonce de la disparition de Bernard Pivot, à l'âge de 89 ans.

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"J'ai connu le Bernard public et le Bernard privé, académicien avec lequel j'avais des relations extrêmement chaleureuses", explique celui qui est secrétaire général de l'Académie Goncourt depuis 2021. "Parce qu'il y avait beaucoup de choses qui nous liaient : l'amour de la bonne chère, l'amour du vin, l'amour du sport, de la littérature évidemment.".

"C'était quelqu'un qui aimait la vie, qui aimait s'intéresser aux autres, se mettre souvent en retrait et faire en sorte que l'autre devienne le principal sujet sous la lumière et c'est ce qu'il a fait pendant très très longtemps durant cette émission de télévision qui est devenue mythique en France mais pas seulement, qui est internationalement connue également."

"Il était chez lui, ici à Nancy"

Philippe Claudel n'a pas croisé Bernard Pivot qu'à Paris, à l'Académie Goncourt. Tous deux se sont retrouvés régulièrement à Nancy, à l'occasion du Livre sur la Place que Bernard Pivot a présidé en 2005 puis que tous les membres de l'Académie - dont Bernard Pivot et Philippe Claudel - ont présidé pour le 40e anniversaire en 2018 (année du Goncourt de Nicolas Mathieu).

"Bernard était un pèlerin, quelqu'un qui n'hésitait pas à aller sur le terrain. Il a arpenté la France entière comme président de l'Académie Goncourt, il donnait beaucoup de sa personne", poursuit Philippe Claudel. "Il était chez lui, ici à Nancy. Il se sentait bien, il a toujours trouvé que c'était une très belle ville et que le festival de littérature était un des plus beaux de France donc il avait plaisir à y venir, à y revenir."

"L'accueil qui lui était réservé, on le sait, était toujours fabuleux. Peut-être que les très très jeunes générations ne se rendent pas compte mais pendant des décennies, le nom de Bernard Pivot a été attaché à la littérature, aux prix, au journaliste littéraire à un point qui n'a jamais été égalé par aucun autre journaliste."

Françoise Rossinot : "Je suis bouleversée"

A l'évocation de la mémoire de Bernard Pivot, Françoise Rossinot ne peut cacher son émotion. "Je suis bouleversée" dit-elle d'emblée au téléphone, mais devient vite intarissable pour évoquer la carrière et les qualités de celui qui était aussi un ami. "Il y a trois semaines, j'avais encore passé l'après-midi chez lui et nous avions bien ri. Il avait évidemment de gros problèmes de santé, mais je ne m'attendais vraiment pas aujourd'hui à sa mort" confie la déléguée générale de l'Académie Goncourt. "Il avait présidé le Livre sur place en 2005 et c'est lui qui m'avait demandé de rejoindre l'Académie Goncourt pour travailler au service des académiciens en 2018" précise t-elle. "C'était un homme de livres, qui a fait tant pour la littérature. Bien plus que jamais personne ne le fera dans l'avenir. Il a interviewé les plus grands, mais c'est aussi un homme qui adorait le football, qui était un bon vivant, qui aimait le vin de la bonne chère. Il était charmant, très simple, il était resté un Français comme les autres. Et je pense que c'est pour ça aussi que tout le monde l'aimait. Il était populaire, Bernard, et il parlait des livres sans aucun élitisme."

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