Armada 2023 : le Canopée, bateau qui attire et qui se mérite

"Désolé, c'est complet pour aujourd'hui !" Les bénévoles postés devant le Canopée, immense bateau de 120 mètres de long ne chôment pas ce vendredi 9 juin. Les visiteurs désireux de monter à bord se succèdent, mais la même réponse leur est opposée. Il fallait se lever tôt, dès 9h, avant l'ouverture officielle de l'Armada, pour avoir une place à bord ce vendredi. Les créneaux ont tous été réservés en quelques minutes.

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Il faut dire que le Canopée a de quoi attirer. Très long, très haut, sa proue ressemble à celle d'un avion, la poupe à celle d'un ferry. Henri s'est levé tôt exprès pour pouvoir le visiter : "Dès 8h", s'exclame-t-il. Il a obtenu un créneau à midi. Il a donc le droit d'embarquer, par le long et étroit escalier. "Il m'intrigue, explique Marie, habitante des Yvelines. Il est majestueux !"

"Majestueux"

Avec ses quatre voiles, de 360 mètres carrés, qui aident à pousser ce navire, cela intéresse les visiteurs du jour. Malheureusement, elles ne sont pas là, à Rouen. A l'intérieur du bateau, comme une grande cale, à ciel ouvert, qui peut accueillir tous les éléments de la fusée Ariane 6, avec son carburant. Ils sont récupérés à Brême, Rotterdam, Le Havre ou encore Bordeaux, avant d'être amenés à Kourou, en Guyane. Il y a quinze jours de traversée, au minimum pour y arriver. Le Canopée à d'ailleurs été fabriqué pour avoir la taille maximale permettant de se retourner dans le port local.

A l'intérieur, tout est propre, moderne. ce qui intrigue le plus c'est le poste de pilotage. "Impressionnant avec tous ses écrans, ces informations partout", indique un visiteur en redescendant. Impossible d'interroger l'un des onze membres d'équipage du bateau. Ils n'ont pas le droit de nous parler. Ils sont onze à travailler dessus. Mis à l'eau en fin d'année dernière, il est déjà allé deux fois à Kourou, avec une promesse, grâce à ses voiles, il doit économiser 30% de carburant à chaque traversée.