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Ardèche : l'un des scénaristes de Ratatouille tourne un film à Saint-Péray

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Le réalisateur américain Jim Capobianco tourne son prochain film d'animation dans les studios de Foliascope à Saint-Péray. Un long-métrage sur un bout de la vie de l'artiste italien Léonard de Vinci, sa vie en France sous le règne de François 1er.

Jim Capobianco (àdroite) et Pierre-Luc Granjon (à gauche), co-réalisateurs de The Inventor / Léo Jim Capobianco (àdroite) et Pierre-Luc Granjon (à gauche), co-réalisateurs de The Inventor / Léo
Jim Capobianco (àdroite) et Pierre-Luc Granjon (à gauche), co-réalisateurs de The Inventor / Léo - JM Hosatte

Le film est tourné en Stop Motion, c'est à dire avec des personnages marionnettes que les animateurs bougent et filment seconde par seconde dans de vrais décors. Tout est fabriqué entièrement dans les studios ardéchois de Foliascope, derrière la façade d'un banal hangar d'une zone commerciale. 

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Ilan Urroz, le directeur de Foliascope, devant un des décors de The Inventor
Ilan Urroz, le directeur de Foliascope, devant un des décors de The Inventor - JM Hosatte

Il a fallu un an par exemple pour fabriquer les 140 personnages du film. Vous n'en verrez pas trop en photo ici, ils sont protégés. Ils tiennent dans la main : des corps en latex ou silicone, des cheveux en coton, montés sur des squelettes articulés en métal : "c'est de l'orfèvrerie-joaillerie" explique Ilan Urroz, le directeur des studios Foliascope "il faut que les personnages puissent bouger comme vous et moi. Que l'on puisse bouger leur index, puis leur talon pour les animer. Donc on construit un squelette composé de rotules, de billes, de joints, etc. et il faut qu'il tienne un an de tournage où on le met à rude épreuve." Les bras sont tellement fragiles qu'il a fallu faire 1.200 paires pour gérer la casse. 1.200 paires d'yeux aussi, yeux ouverts, yeux fermés. Il y a de hautes étagères remplies de boîtes contenant tous ces éléments de détail, bien classés. 

Ilan Urroz, directeur de Foliascope, au milieu des boîtes contenant tous les éléments du film
Ilan Urroz, directeur de Foliascope, au milieu des boîtes contenant tous les éléments du film © Radio France - Nathalie Rodrigues
Le bateau à roues et à pédales inventé par Léonard de Vinci et reconstitué par des ingénieurs de Dassault pour les besoins du film
Le bateau à roues et à pédales inventé par Léonard de Vinci et reconstitué par des ingénieurs de Dassault pour les besoins du film © Radio France - Nathalie Rodrigues

Le même souci de précision est apporté aux décors, aux machines inventées par Léonard de Vinci, et reconstituées en maquettes par des ingénieurs de Dassault. Tout est ensuite positionné et actionné manuellement sur le plateau de tournage par les animateurs.

Le couloir où sont alignés plusieurs plateaux de tournage derrière les rideaux noirs
Le couloir où sont alignés plusieurs plateaux de tournage derrière les rideaux noirs © Radio France - Nathalie Rodrigues

Dans un couloir, plusieurs plateaux de tournage sont alignés derrière des rideaux noirs. Silence, les animateurs ont besoin de concentration, explique le directeur de Foliascope Ilan Urroz : "c'est assez complexe comme métier puisqu'il faut donner une expression à un mouvement, changer les yeux, changer les bouches, faire la synchronisation avec les voix aussi qui sont déjà enregistrées et qu'ils écoutent dans le casque. Ils doivent faire 4 secondes d'animation par jour." Comme plusieurs plateaux tournent simultanément, le studio parvient à enregistrer 40 secondes de film en tout par jour. 

Le long métrage doit durer 82 minutes. Le tournage se termine en décembre. Il y a ensuite de la post-production. The Inventor, ou Léo en version française, sortira à l'automne 2023 aux Etats-Unis, début 2024 en France.

Pourquoi Jim Capobianco tourne en Ardèche ?

Jim Capobianco a entendu parler de Foliascope par un autre studio en Irlande qui avait travaillé avec Folimage. Un petit monde. Ce réalisateur américain a collaboré avec Disney, avec Pixar. Il a co-écrit Ratatouille, a travaillé aussi à l'écriture du Roi Lion, entre autres projets. Mais pour The Inventor, il avait besoin d'une autre structure : "aux Etats-Unis, l'animation est plus tournée vers les grosses productions. Là, on est sur un film vraiment indépendant. Et je pense que c'est cohérent qu'on le réalise en France. Le film parle de Léonard de Vinci, quand il s'installe en France. On est ici près de Lyon, où il est passé en arrivant d'Italie."

Ce film sur Léonard de Vinci, Jim Capobianco l'a dans la tête depuis 10 ans. Il en a déjà fait un court métrage : "ce qui m'a attiré chez lui, c'est qu'il est un artiste, et aussi ses inventions. Je me suis dit que ça plairait aux enfants et que ça pourrait inspirer les gens, qu'ils se lancent des défis, fassent leurs propres inventions, réalisent leur potentiel!"

Jim Capobianco (à droite) et Pierre-Luc Granjon (à gauche) sur un des plateau de tournage à Saint-Péray en Ardèche
Jim Capobianco (à droite) et Pierre-Luc Granjon (à gauche) sur un des plateau de tournage à Saint-Péray en Ardèche - JM Hosatte

Jim Capobianco est très présent dans les studios de Foliascope à Saint-Péray : "tout le monde est adorable, je suis impressionné par les gens ici en Ardèche. Et surtout par le studio, c'est un endroit magique." Mais il s'appuie aussi sur le Valentinois Pierre-Luc Granjon, qui co-réalise ce film avec lui : "le défi, c'est d'être à la hauteur des attentes de Jim. Mais bon, ça fait deux ans maintenant que je suis sur le projet, donc on est bien rôdé et on travaille en bonne entente!"

The Inventor, Leo, est un film indépendant, mais c'est tout de même un budget de 10 millions d'euros. Quelques images sont disponibles sur le site officiel du film.

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