Ardèche : pourquoi le niveau du lac d'Issarlès est-il si bas ?

En ce début janvier, le lac d'Issarlès, sur la montagne ardéchoise, est à un de ses niveaux le plus bas. 21 mètres en-dessous de la cote de cet été. Et la raison est simple : depuis 1954, le lac a été relié par des canalisations à la centrale hydroélectrique de Montpezat-sous-Bauzon. Ainsi, pour produire de l'électricité, EDF puise de l'eau dans le lac et fait baisser sa cote. Un pompage très encadré puisque du 15 juin au 15 septembre, EDF doit maintenir le niveau du lac à un niveau satisfaisant pour permettre les activités touristiques et notamment la baignade.

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Le lac d'Issarlès n'est pas la seule retenue d'eau à alimenter la centrale : les barrages du Gage et de Lapalisse contribuent également à produire de l'électricité. Avec cet particularité : les trois retenues d'eau se trouvent sur le bassin versant de la Loire. L'eau retenue devrait s'écouler dans la Loire. Les canalisations passent donc sous la ligne de partage des eaux pour ramener les eaux vers le bassin versant de la Fontaulière et donc de l'Ardèche et du Rhône.

L'inquiétude grandissante de la maire

Ce n'est donc pas la première année que le niveau du lac est aussi bas : une cote de 977 mètres (c'est l'altitude qui est retenue pour mesurer la côte), le 3 janvier 2024. EDF a le droit de faire encore baisser le niveau du lac jusqu'à la côte 960 mètres.

Pourtant la maire de la commune du Lac-d'Issarlès, Laurence Prévost, s'inquiète de cette situation et constate année après année, que le lac a de plus en plus de mal à se remplir. Les sécheresses de printemps sont de plus en plus longues et la quantité de neige diminue. Jusqu'à aujourd'hui, le niveau satisfaisant, autrement dit la cote touristique de 998 mètres a toujours été atteint. Mais que se passerait-il s'il ne pleuvait pas ou pas assez au printemps pour remplir le lac ? Le lac, c'est l'attraction touristique et donc le poumon économique du village.