A Bayonne, Orai Bat a 60 ans, le groupe de traditions basques se prépare à célébrer l'évènement

En novembre 1963, un groupe de Bayonnais se réunit et fonde officiellement le groupe Orai Bat. 60 ans plus tard, le groupe de traditions basques est toujours là, fort d'une centaine d'adhérents et organise une grande fête au printemps prochain. La salle Lauga était réservée pour le 16 mars 2024 mais c'était sans compter la Foire au Jambon qui a été décalée et qui aura lieu ce week-end là. Pour l'heure, donc, pas de date précise mais une farouche envie de réunir anciens et actuels membres de l'association.

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Orai Bat est née en novembre 1963 d'une scission avec d'autres groupes locaux. Quelques jeunes Bayonnais décident de créer leur propre structure. La jeune association dépose ses statuts en préfecture en avril 1964 et prend très vite de l'ampleur. Elle propose des cours de danse, de musique, anime les rues de la ville lors des différentes festivités comme les Fêtes de Bayonne ou les Fêtes de fin d'année.

Orai Bat ou comment porter la culture du Pays basque

Dans les années fastes, Orai bat comptait 457 membres actifs mais les années passant, les effectifs diminuent. Ils sont 127 à présent. Les mentalités changent, déplore un peu Inaki Serrada, le président depuis quinze ans et qui a aussi été le premier salarié de la structure dès 1977.  Dans les années 70 - 80, "tous les vendredis, on montait dans le bus et on partait en représentation un peu partout, même en Pologne ! Avant, les parents s'occupaient des enfants. Maintenant, ils cherchent à occuper les enfants. Pour les activités, ils demandent c'est à quelle heure parce qu'il a le tennis à 14 h donc, vous pouvez faire le cours à 15heures ?" raconte-t-il mi-amusé, mi-désabusé."

Orai Bat, ce sont des valeurs aussi. "C'est la culture de leur pays, s'enflamme Inaki Serrada. Attention, on n'est pas obligé d'être natif du Pays basque, on peut s'intégrer pareil. On n'est pas obligé d'être bascophone pour apprendre à danser. Moi, j'ai toujours été militant de l'éducation populaire, c'est l'éducation à laquelle a droit tout individu, quel que soit son statut. Pour moi, l'éducation, c'est à la maison. C'est l'enseignement qui est à l'école"