80e anniversaire du Débarquement : l'histoire d'Eugène Maës qui a donné son nom au stade nautique de Caen

À l'occasion du 80e anniversaire de la Bataille de Normandie, France Bleu vous fait découvrir dans sa chronique “44 lieux, 44 histoires”, des lieux méconnus du Débarquement. Ce lundi 29 avril 2024, découvrez l’histoire d'Eugène Maës.

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Né à Paris, Eugène Maës s'est révélé sur les pelouses caennaises. Il a porté le maillot du Stade Malherbe de Caen de 1919 à 1930 et deviendra même entraîneur de l’équipe alors que ce poste n’existait pas encore. Quelques années avant son arrivée à Caen, il a évolué deux années en équipe de France, marquant par la même occasion, l’histoire de la sélection en inscrivant 15 buts en seulement onze rencontres. Encore aujourd’hui, il est le 22e meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, juste derrière Raymond Kopa, Franck Ribéry ou encore Laurent Blanc.

Pourquoi son nom a-t-il été donné au stade nautique ?

En 1924, Eugène Maës est devenu propriétaire d’une école de natation sur les bords de l’Orne. Il était un très bon nageur, mais également, un très bon plongeur. Il a donc mis ce sport sur le devant de la scène, durant plusieurs années, avant d’agrandir cette école en 1928 qui, de fil en aiguille, deviendra plus tard Le Lido.

Un destin tragique

Une femme nommée Marie-Clotilde de Combiens, également connue sous le nom "d’Ange Noir De La Gestapo" était proche de l’un des chefs de la Gestapo de Caen. Durant l’occupation, elle n’hésitera pas à dénoncer plusieurs personnes aux nazis dont Eugène Maës. Les deux personnalités se côtoyaient, souvent au même endroit, sur les bords de l'Orne, là où était installée l'école de natation.

Ne supportant plus sa proximité avec l'occupant, l’ancien footballeur n’a pas hésité à le lui faire savoir. À partir de ce moment, tout est allé très vite. Le 21 juin 1943, Eugène Maës est arrêté pour propos anti-allemands et gaullistes. Il sera déporté en Allemagne à Buchenwald le 17 septembre de la même année avant d’être transféré au camp de concentration de Dora-Mittelbau à Ellrich où il mourra en mars 1945.

Retrouvez la suite de l'histoire d'Eugène Maës dans votre chronique "44 lieux, 44 histoires"…