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Tchernobyl trente ans après, une pollution radioactive toujours présente

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L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest (Acro) présentait ce mercredi 20 avril à Caen les résultats d'une étude menée depuis 2014 sur les conséquences de Tchernobyl. Conclusion : la pollution radioactive persiste dans les 13 pays étudiés, dont la France.

Le 4e réacteur de Tchernobyl qui a explosé le 26 avril 1986.
Le 4e réacteur de Tchernobyl qui a explosé le 26 avril 1986. © Maxppp - Sergei Ilnitski

On commémore le 26 avril, mardi prochain, les trente ans de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Ce mercredi, l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest (Acro) présentait à Caen son analyse d'une étude menée depuis 2014 sur "la pollution radioactive rémanente". En s'appuyant sur un réseau d'une centaine de "préleveurs volontaires" en France et dans 13 pays européens, l'Acro a élaboré une cartographie (voir en bas de l'article) qui recense les résultats des analyses de chaque échantillon.

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Pour bien comprendre : cesium-137 et becquerel

Le cesium-137 est le seul radioélément rejeté par Tchernobyl qui est encore détectable trente ans après la catastrophe. C'est donc cet élément qui a été recherché par les scientifiques de l'Acro. Les résultats présentés par l'Acro sont mesurés en becquerel, c'est l'unité de mesure de la radioactivité. Il existe une radioactivité naturelle mais, pour l'Acro, la présence de cesium-137, quelles que soient les quantités, témoigne d'une pollution industrielle ou militaire. La source de pollution est toujours difficile à déterminer mais la catastrophe de Tchernobyl est la principale origine de pollution connue quand les quantités sont très importantes.

Des sols contaminés partout

Ainsi l'Acro observe que l'ensemble des échantillons de sol analysés en France comme en Europe présente une contamination par le cesium-137. Les massifs montagneux sont les zones de dépôts "préférentiels" avec des concentrations très importantes soulignées par l'association, notamment dans les Alpes où l'on mesure jusqu'à 68 000 Bq/kg sec. L'Est de la France présente encore des contaminations importantes mais l'Acro en a également mesuré ponctuellement dans des zones en principe moins impactées par les retombées de Tchernobyl comme la Seine-Maritime.

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Des champignons radioactifs jusque dans le Calvados

Au-delà de son réseau de préleveurs, l'Acro a travaillé avec plusieurs associations sur cette campagne dont l'observatoire mycologique. Résultat : 80% des échantillons de champignons analysés contiennent du cesium-137. C'est assez logique dans la mesure où les champignons sont connus pour leur propriété d'accumulation du césium du sol. Des pieds de mouton prélevés au Luxembourg affichaient jusqu'à 4410 Bq/kg sec, des chanterelles de la Drôme atteignaient 860 Bq/kg sec et des bolets du Calvados étaient à 97 Bq/kg sec.

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Côté fruits et légumes, produits de la ruche et produits laitiers (fromages de vache et de chèvre), les échantillons analysés par l'Acro n'étaient pas contaminés (excepté le cas de châtaignes du Gard). Les échantillons de gibier en revanche l'étaient. C'est le cas d'un sanglier corse et de viande de renne et d'élan achetées dans un supermarché en Norvège.

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L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest a été fondée en octobre 1986, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, en réaction à une carence en information sur le sujet de la radioactivité.

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