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Roche-la-Molière : portes ouvertes au centre d'enfouissement des déchets

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Le centre de stockage de déchets de Borde Matin, à la Roche-la-Molière, ouvrait ses portes au public samedi. L'occasion d'entrer dans les coulisses d'un endroit peu accessible, et de comprendre comment nos poubelles grises sont prises en charge et transformées en énergie.

Le centre d'enfouissement de déchets de Roche-la-Molière.
Le centre d'enfouissement de déchets de Roche-la-Molière. © Radio France - Justine Dincher

Le nez dans les poubelles ! Le centre de stockage de déchets de Borde Matin, à la Roche-la-Molière, était ouvert aux badauds samedi. Les habitants ont pu découvrir ce que devient leurs poubelles grises, et comment il était possible de produire de l'énergie avec.

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340 puits d'enfouissement de déchêts

Le site de Borde Matin a ouvert en 1972. Il emploie plus d'une vingtaine de salariés. Il est géré par l'entreprise Suez. Chaque année, ce sont près de 300.000 tonnes de déchets qui sont enfouis dans des grands cratères (appelés "alvéoles" ou "puits") recouverts ensuite de végétation. Il y a 340 puits sur ce site.

Samedi, une centaine de personnes a assisté aux visites, en minibus, organisées par Suez. Evelyne, par exemple, est venue avec son mari : "c'est lui qui voulait venir, mais finalement c'est intéressant de savoir comment nos déchets sont stockés et recyclés !"

5.000 personnes chauffées, 12.500 éclairées

Suez dispose d'une autorisation préfectorale pour traiter 500.000 kilogrammes de déchets par an. Au final, l'entreprise gère en moyenne 300.000 tonnes chaque année. Ces déchets sont sources d'énergie. Après fermentation, ils permettent de dégager du biogaz qui alimente 5.000 personnes en chaleur via le réseau de chaleur urbain de Firminy, et 12.500 personnes en électricité (l'équivalent de la population de Roche-la-Molière).

Il y a 340 puits sur le site de 70 hectares.
Il y a 340 puits sur le site de 70 hectares. © Radio France - Justine Dincher

Le site est implantée sur les hauteurs de Roche-la-Molière, au bout de la zone industrielle de Chana. "Le centre s'étend sur 70 hectares, seuls 3.000 carrés de surface permettent de voir du déchet. Pour le reste, vous voyez des zones d'herbes, avec des arbres, on entend les oiseaux, on a du Milan royal, des chevreuils, etc. C'est très bucolique finalement !", décrit Marcel Cerdan, le responsable du site.

Des chevreuils, des oiseaux... et des odeurs

Jérémy, un visiteur, explique qu'effectivement, il s'attendait à pire : "je pensais que ça ressemblerait davantage à une décharge. Mais finalement, ce n'est pas désagréable à l'oeil ! C'est vert, avec beaucoup d'herbes et des oiseaux. Seul bémol avec les odeurs ! Je comprends les habitants qui s'en plaignent, mais il faut bien que nos déchets aillent quelque part".

Un collectif d'habitants s'oppose à ce centre. Une dizaine de militants de "Stop aux déchets à Roche-la-Molière" était à l'entrée du site samedi matin, pour s'opposer à la poursuite de l'activité de la décharge de Roche-la-Molière au-delà de 2026. L'autorisation d'exploitation du site tient jusqu'en 2026 pour Suez.

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