Pesticides : "Les viticulteurs du Bordelais ne mettent pas en danger la population"

France Bleu Gironde : Avez-vous le sentiment de mettre en danger la population ?

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Bernard Farges : Les viticulteurs du Bordelais ne mettent pas en danger la population. Ils font d'ailleurs partie de la population. Leurs enfants leur famille, leurs salariés vivent ici. On ne peut pas séparer les uns des autres. Les viticulteurs utilisent des produits homologués comme peuvent l'être tous les médicaments que nous avons dans nos armoires à pharmacie. En revanche, diminuer leur utilisation est un processus que nous avons entamé et qui va s'accélérer. C'est une nécessité et on y travaille.

Les viticulteurs ont donc pris conscience du problème ?

Bien sûr. Ils sont d'ailleurs dans cette démarche depuis très longtemps. Pour plusieurs raisons. D'abord ils savent très bien qu'il faut manipuler ces produits avec précaution, que ce soient des produits bio ou pas bio. On a des modalités d'usage que l'on doit respecter. 

Mais pouvez-vous chiffrer la diminution que vous visez ?

Donner un ordre de grandeur serait dangereux. Nous travaillons dans un climat océanique et certaines années peuvent être difficiles. En revanche, s'engager dans cette démarche nous amène à former les viticulteurs et à investir sur la recherche. Nous avons d'ailleurs des pistes extrêmement intéressantes. Les chercheurs travaillent sur des cépages classiques, Merlot ou Cabernet, qui seraient résistants aux maladies. Cela nous permettrait d'utiliser beaucoup moins de pesticides. On investit massivement là-dessus.

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