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De gros dégâts à Mancenans dans le Doubs après les orages et une coulée de boue

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Les violents orages de la nuit de samedi à dimanche ont provoqué une coulée de boue dans le petit village de Mancenans à coté de l'Isle-sur-le-Doubs.Trente-six habitations ont été endommagées, tout comme la voirie de la commune. Dimanche, l'heure était au nettoyage.

Á certains endroits la boue a cassé le bitume.
Á certains endroits la boue a cassé le bitume. © Radio France - Hugo Flotat-Talon

De la boue, des tas de détritus, des morceaux de béton et le son des karchers et des engins de chantier. Triste spectacle dans les trois rues de Mancenans envahies par la boue dans la nuit de samedi à dimanche. "J_'étais avec des amis quand la pluie s'est mise à tomber très très fort. Les gouttières et le ruisseau ne pouvaient même plus absorber. C'était un torrent dans la rue et tout d'un coup c'est la boue qui est arrivée_", raconte Cédric Janacek, karcher à la main. Tout comme lui, trente-cinq autres foyers ont été touchés. "La voirie communale est aussi endommagée, regardez les plaques de bitume qui se sont arrachées", montre le maire Olivier Perriguey depuis le siège d'une balayeuse.

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Une piscine remplie de boue

L'orage a duré près d'une heure. "La voisine ne s'est pas réveillé mais on a dû la prévenir. L'eau montait dans son garage", raconte Michèle Quintit, qui habite la voie de Vaux, une rue en pente de cette commune de 320 habitants. C'est finalement les pompiers qui sont intervenus pour libérer les portes de garage de l'eau et de la terre et sortir les voitures. Mais ça n'a pas empêché le torrent de continuer son chemin. "Tout s'est déversé dans la piscine", montre, dépité, Noël Dornier. Le bac de 75m3 est marron et les dalles autour recouvertes de boue. Tout comme le champ de pommes de terre de René Villerot. "J'ai 75 ans et je n'ai jamais vu ça", raconte le retraité encore surpris.

La boue a tout recouvert sur son passage.
La boue a tout recouvert sur son passage. © Radio France - Hugo Flotat-Talon

"Il n'y a plus de haie dans les champs, c'est normal"

Si la pluie ruisselle parfois dans le village, c'est la première fois qu'un événement aussi violent se produit. Le même phénomène avait bien eu lieu en 2001, mais à échelle beaucoup plus réduite. La faute, selon plusieurs habitants, aux haies qui disparaissent des champs. Hier, si beaucoup parlaient de catastrophe, tous soulignaient le fait qu'aucune victime n'est à déplorer. "Et puis il faut vraiment dire qu'il y a de la solidarité", répétaient les plus âgés, souvent aidés par leur famille, leurs voisins ou des amis. "On fêtera la fête des mères la semaine prochaine", sourit une habitante, balai à la main dans le garage de la maison de sa mère.

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