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Venue des Pays-Bas, cette horticultrice vend des fleurs locales en Creuse !

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Alors que 85% des fleurs coupées sont importées en France, une horticultrice néerlandaise mise sur la production en Creuse. À Soumans, Vera cultive une petite parcelle depuis un an, elle vend ses bouquets locaux sur demande et sur le marché de Boussac.

Vera fait pousser ses fleurs à Soumans en Creuse. Vera fait pousser ses fleurs à Soumans en Creuse.
Vera fait pousser ses fleurs à Soumans en Creuse. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

Comme Laurent Voulzy, Vera mise sur le pouvoir des fleurs et même le pouvoir des fleurs creusoises. Cette horticultrice est installée depuis un an à Soumans, dans le nord-est du département, tout près de la frontière avec l'Allier. Venue des Pays-Bas, elle a changé de vie pour faire pousser dahlias, narcisses et tulipes localement.

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Cela ne vous semble peut-être pas très original, et pourtant en France, 85% des fleurs coupées viennent de l'étranger. Beaucoup transitent par les Pays-Bas, le pays d'origine de Vera. Pour elle, cela n'a pas de sens de vendre des roses en hiver et de faire venir des fleurs de l'autre bout du monde : "Les fleurs des Pays-Bas viennent d'Afrique, d'Amérique du sud... Ça consomme beaucoup de gasoil, d'herbicides, de pesticides. Ici je fais tout sans produits chimiques, c'est du circuit-court, avec seulement des variétés qui poussent naturellement en France."

Seule entorse au principe de circuit-court : les bulbes de ses fleurs viennent des Pays-Bas.
Seule entorse au principe de circuit-court : les bulbes de ses fleurs viennent des Pays-Bas. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

Reconversion en Creuse

Cette ancienne travailleuse sociale cultive une petite surface de 1.000 mètres carré. Elle vend ses bouquets sur demande, et l'été sur le marché de Boussac. Elle aimerait travailler avec des fleuristes mais n'a pas encore réussi à trouver de débouchés. Le seul point négatif de sa reconversion est qu'elle ne se verse pas encore de salaire"j'espère vivre de mes fleurs d'ici cinq ans. J'ai vendu mon appartement d'Amsterdam et ça me permet de vivre mais ça ne va pas durer éternellement."

Néanmoins elle ne regrette pas son changement de vie : "J'aime la tranquillité, il n'y a pas de bouchons pour aller au travail, plaisante-t-elle. Ici les gens sont très gentils, j'ai beaucoup d'amis, je vais au café franglais de Boussac, ça me plait beaucoup."

Vera vend sur le marché de Boussac l'été, car au printemps elle n'a pas assez de fleurs.
Vera vend sur le marché de Boussac l'été, car au printemps elle n'a pas assez de fleurs. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

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