"Un seul contrat signé en Dordogne" : des agriculteurs veulent l'application de la loi Egalim au plus vite
Des agriculteurs de la Chambre d'Agriculture de la Dordogne sont allés plaider leur cause devant les Parlementaires à Paris.
Une délégation d'une douzaine d'élus de la Chambre d'Agriculture de la Dordogne est partie en mission à Paris ce mardi et ce mercredi afin de plaider la cause de l'agriculture périgourdine auprès des parlementaires. Ces agriculteurs veulent une application de la troisième version de la loi Egalim dans les prochains jours.
Yannick Francès, vice-président à la Chambre, éleveur à Veyrines-de-Domme, a enchaîné les rendez-vous à l'Assemblée et au Sénat pour demander, avec ses collègues, une application au plus vite de la nouvelle loi Egalim (3) qui doit garantir une juste rémunération aux agriculteurs.
Un seul contrat Egalim signé
Selon Yannick Francès, "Il y a un seul contrat signé en Dordogne, avec la coopérative de la Périgourdine, et nous espérons le développer sur l'ensemble du territoire, [...] mais aujourd'hui, nous pourrions augmenter le prix de vente aux producteurs sans dépouiller le consommateur". L'agriculteur, membre de la FNSEA, estime que c'est le moment "de mettre du concret et on va se donner les moyens de le mettre en œuvre, mais il faut que l'on soit suivi par l'administration, par nos politiques, par toutes les promesses qui ont été faites".
Ils doivent rencontrer le préfet de la Dordogne la semaine prochaine pour discuter de la mise en place de la loi Egalim en Dordogne.
De "l'oxygène" pour la filière viticole
Eric Chadourne, viticulteur dans le Bergeracois et président de l'interprofessionnel des vins de Bergerac et Duras, est également venu à Paris pour défendre les intérêts de la profession. Il espère pouvoir revenir en Dordogne avec d'avantage d'aides que le fonds d'urgence annoncé en janvier dernier par Emmanuel Macron.
"On a déjà 1,5 million d'aides d'urgence qui vont être réparties à la mi-mars entre les exploitations de Dordogne, cela fait 150 euros à l'hectare, ce n'est pas ça qui va sauver une exploitation, mais c'est déjà une première étape. Il faut un plan de filière à mettre en place pour passer ce cap difficile. Maintenant, il faut vendre le vin de l'année dernière, il n'y en a pas eu beaucoup, car il y a eu des problèmes climatiques. On travaille sur le millésime de l'année prochaine [...], c'est compliqué pour les exploitations, on a besoin d'oxygène très rapidement".
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