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Saint-Père : "Si je dois m'arrêter, je me mets une corde autour du cou", l'appel à l'aide de cet éleveur

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À 34 ans, Xavier Blandin n'a qu'une crainte : perdre sa ferme. Cet éleveur installé à Saint-Père est endetté autour de 100.000 euros, une somme nécessaire pour continuer son activité. Le 29 février 2024, le député de l'Yonne, André Villiers, a lancé une cagnotte pour aider le jeune homme.

"J'ai peur de voir mes vaches monter dans un camion", Xavier Blandin a besoin de 100 000 pour éponger ses dettes et sauver son exploitation "J'ai peur de voir mes vaches monter dans un camion", Xavier Blandin a besoin de 100 000 pour éponger ses dettes et sauver son exploitation
"J'ai peur de voir mes vaches monter dans un camion", Xavier Blandin a besoin de 100 000 pour éponger ses dettes et sauver son exploitation © Radio France - Pauline Boudier

Le 29 février 2024, le député (Horizons) de la deuxième circonscription de l'Yonne, André Villiers, lance un appel à l'aide pour permettre de sauver l'exploitation d'un jeune éleveur icaunais. Xavier Blandin a 34 ans et est installé depuis 2018 à Saint-Père (Yonne). Avec l'augmentation des coûts de production, le jeune homme n'arrive plus à rembourser ses dettes et doit près de 100.000 euros à ses créanciers. Sans cette somme, il sera obligé de vendre son troupeau, une solution inconcevable pour lui.

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"J'ai peur de voir mes vaches monter dans un camion"

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En ce dimanche matin, Xavier Blandin est auprès de ses moutons, une vingtaine de brebis de race texel, qui attendent leurs premiers agneaux. L'éleveur vérifie l'état de santé de chaque animal, impatient de voir les premiers agnelages, "c'est ce qui me fait tenir la santé et le moral", soupire-t-il. Les journées sont difficiles pour le trentenaire qui ne voit pas comment s'en sortir : "vous rentrez le soir, vous êtes malheureux, la nuit vous avez du mal à dormir. On n'est même plus motivé à se lever le matin", développe Xavier. L'éleveur cherche sans cesse une solution pour maintenir son activité, c'est-à-dire réunir les 100.000 euros qu'il doit à ses créanciers, sans quoi il devra vendre son troupeau. Une solution que le jeune homme envisage avec effroi : "si je dois m'arrêter, je me mets une corde autour du cou. J'ai peur de perdre mon exploitation, de voir mes vaches monter dans un camion, et après on fait quoi ? On se suicide, parce que c'est toute ma vie", explique Xavier, très ému.

Dans ce contexte, l'éleveur a accepté avec beaucoup de joie et d'espoir la mobilisation d'André Villiers, député (Horizons) de la deuxième circonscription de l'Yonne. "Il faut vraiment remercier Monsieur Villiers et ses équipes. On se sent soutenu, ça met un coup de fouet", reconnait Xavier. Le député veut, lui, soutenir un parcours courageux : "c'est un jeune qui s'est installé sans concours familial, c'est vraiment son projet, il est motivé pour ça", explique André Villiers. Une cagnotte a été lancée le 29 février 2024, déjà 1.200 personnes ont participé.

"Je voudrais vivre de mon exploitation"

Finalement, Xavier Blandin ne demande pas grand-chose, juste de pouvoir "vivre de [son] exploitation", car aujourd'hui elle n'est pas rentable. Sa ferme est labellisée agriculture biologique, un veau par exemple coûte plus cher à élever qu'un animal issu d'un élevage classique. Or, les deux sont vendus au même prix. "Des veaux comme ça, pointe Xavier en montrant les jeunes bovins, dans quelques mois ils tourneront autour 700 euros, ils devraient être à plus, autour de 1.000 euros", regrette-t-il. Xavier espère maintenant que la cagnotte lui permettra de repartir du bon pied et d'envisager d'autres projets pour sa ferme.

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