Quatre attaques de loups en un mois et demi sur le Mont Lozère : les éleveurs de brebis rentrent chez eux

Les 2500 brebis des éleveurs de Prévenchères (Lozère) qui étaient partis fin juin au sommet du Mont Lozère pour faire paître leurs troupeaux ont été obligés de rentrer quinze jours plus tôt que prévu. Ils ont été la cible de plusieurs attaques de loups.

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Quatre attaques avérées en un mois et demi. Une cinquième évitée, grâce à la vigilance d'un éleveur. 17 brebis ont été tuées. Face à cette situation, les éleveurs ont préféré redescendre vers leurs exploitations. 

"On avait deux solutions, soit on finissait l'estive et on acceptait d'être attaqué par le loup une nouvelle fois. Soit il fallait surveiller le troupeau en armes, avec 4, 5 fusils comme on a fait au cours de la dernière semaine. Mais c'est fatiguant, épuisant et on a aussi du travail sur les exploitations. La situation était très compliquée. "

Quatre attaques de loups avérées 

Ce retour prématuré a des conséquences économiques pour les éleveurs. Pour l'instant, les brebis mangent l'herbe sur les exploitations mais en fonction de la météo, il faudra certainement leur apporter de la paille en complément. 

"2500 brebis sur quinze jours, vous imaginez la ressource en herbe nécessaire ici. "

Une vraie régulation pour limiter le nombre de loups 

Les éleveurs  interpellent une nouvelle fois les pouvoirs publics pour demander une vraie régulation du nombre des loups. 

"Les moyens de protection ont montré leur limite. En 2017, 92 % des attaques de loups en France ont eu lieu sur des troupeaux dits protégés. "

Ils demandent donc l'autorisation permanente de tirer pour tous les éleveurs attaqués. 

" Il faut aussi que l'Etat reconnaisse qu'il y a plus de loups donc augmenter le quota d'abattages. Il y a maintenant 40 départements concernés par des attaques de loups, ça suffit ! " 

Les éleveurs ont saisi le président du Sénat il y a une semaine pour que des mesures soient prises. Ils espèrent une réponse rapide mais ne se font guère d'illusions.