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Orages de grêle, gel de printemps... les producteurs de pommes payent les frais

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La récolte des pommes commence la semaine prochaine pour la plupart des producteurs de ce fruit. Dans le Tarn-et-Garonne, département où l'on produit le plus de pommes en France, les producteurs n'ont pas été épargnés par les violents épisodes de gel et de grêle.

On peut voir des ruissellements sur les pommes à cause du gel comme ici à Albias (Tarn-et-Garonne). On peut voir des ruissellements sur les pommes à cause du gel comme ici à Albias (Tarn-et-Garonne).
On peut voir des ruissellements sur les pommes à cause du gel comme ici à Albias (Tarn-et-Garonne). © Radio France - Louis Fontaine

Alors que les poires sont déjà dans les cagots, c'est bientôt autour des pommes de se faire ramasser. Nous avons échangé avec deux producteurs de pommes à Albias et Montalzat (Tarn-et-Garonne) pour effectuer le bilan des intempéries sur leur production. Orages de grêle violents, gel de printemps, les producteurs doivent s'adapter et s'attendre à perdre une partie de leur travail à l'année.

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"Ces intempéries ? Je n'avais pas vu ça depuis 1991 !" - Martine, productrice de pommes dans le Tarn-et-Garonne

Du côté d'Albias à dix kilomètres de Montauban, Olivier Thibaud et ses vergers sont implantés depuis 1998. Cette année, il va perdre 100 tonnes de sa production, sur 600 dans sa totalité. Sur une vingtaine d'hectares, quatorze sont dédiés aux pommes.

Des filets sont installés pour contrer la grêle. Ils permettent également de gagner 2 degrés.
Des filets sont installés pour contrer la grêle. Ils permettent également de gagner 2 degrés. © Radio France - Louis Fontaine

Malgré les filets et les aides de l'État, il ne peut que subir ces aléas climatiques. Il attend de l'indulgence sur ses produits : "On espère que les clients, les hypermarchés, les distributeurs vont comprendre notre situation et qu'ils vont jouer le jeu. Ce n'est pas parce que le fruit est abîmé qu'il n'est pas bon" lance le co-gérant de la ferme fruitière des Rives de l'Aveyron Olivier Thibaud.

"On se sent impuissant"

Au nord de Montauban, Martine est productrice de pommes, melons, ou encore de prunes depuis 40 ans. Elle vend directement ses fruits dans sa ferme à Montalzat. Cette année, l'exploitation n'accueille pas de personnel pour la cueillette des pommes. 

"Pas besoin de salariés, ça ne sert à rien aux vues des pertes. D'habitude, je vends des pommes jusqu'au mois d'avril. Cette année, je sais qu'en janvier, c'est terminé. On accumule sécheresse, grêle, gel... C'est la première fois qu'on voit toutes les mauvaises conditions climatiques réunies dans une année".

La cueillette s'étale de la fin août jusqu'à début décembre selon les variétés et la capacité à se conserver dans le temps.

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