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Maya, première vache du Gard à concourir au Sommet international de l'élevage à Cournon d'Auvergne

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Maya, une vache de race Gasconne des Pyrénées restera dans les annales comme la première issue d'un élevage du Gard à concourir au prestigieux Sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne près de Clermont-Ferrand. Le résultat de 10 ans de travail pour son propriétaire, Mathieu Saignol de Mauressargues.

Maya et son veau Trinité accompagnés de leurs propriétaires, Noa et Mathieu Saignol Maya et son veau Trinité accompagnés de leurs propriétaires, Noa et Mathieu Saignol
Maya et son veau Trinité accompagnés de leurs propriétaires, Noa et Mathieu Saignol © Radio France - Sylvie Duchesne

Cela fait dix ans que Mathieu Saignol s'est lancé dans l'élevage des vaches de la race Gasconne des Pyrénées à Mauressargues (Gard). Quatorze mères, une quarantaine de bêtes. Une race rustique qui s'adapte facilement. "Je suis tombé amoureux de la Gasconne parce que les veaux naissent marron et deviennent gris à l'âge de deux/trois mois. Ça me rappelait le cheval Camargue dont je suis amoureux." Grâce à son travail, Maya, six ans a été sélectionnée pour concourir ce jeudi au Sommet international de l'élevage qui se tient à Cournon d'Auvergne près de Clermont-Ferrand. "Elle a tapé dans l’œil du "pointeur" qui vient chaque année vérifier la conformité des vaches " sourit Noa, la fille de Mathieu, amoureuse de ces vaches depuis qu'elle est toute petite. 

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"Une princesse pendant quatre jours." 

C'est avec son veau Trinité, que Maya sera présentée devant le jury en Auvergne. "Elle sera douchée tous les matins confie Noa. On va tondre sa queue, les poils dans les oreilles pour bien voir ses boucles. On va poncer ses cornes avec de l'huile d'olive pour qu'elles brillent. Ca va être une vraie princesse pendant quatre jours." Même si elle ne remporte pas le concours, la présence d'une vache issue d'un élevage gardois à ce Sommet international, c'est déjà une grande fierté pour Mathieu Saignol et pour les 160 éleveurs gardois. "On est encore loin de certains départements voisins comme la Lozère ou l'Aveyron qui ont 260.000 têtes précise Mickaël Fabre, secrétaire du syndicat bovin du Gard. Avec nos 15.000 têtes, on est loin d'arriver à leurs chevilles, mais on est dans un bassin de consommation qui est important et les éleveurs arrivent bien à écouler leur viande à des prix rémunérateurs." Ils ont à ce titre, créé il y a trois ans la marque "Bovigard". Elle garantit que la viande est issue de vaches nées et élevées dans le Gard. 

Les éleveurs permettent d'entretenir le paysage gardois

L'élevage prend une place énorme sur le département. Près de 17 races sont représentés, des plages du Grau-du-Roi jusqu'aux Causses du Vigan, de Blandas en passant par les Cévennes et la garrigue nîmoise. "Ce sont des terrains très durs que valorisent nos bêtes. L'élevage est un bon moyen  de préserver le paysage gardois". 

"Cette dynamique est très importante par rapport au réchauffement climatique, notamment dans le cas des incendies." Magali Saumade, présidente de la Chambre d'agriculture du Gard et éleveuse de taureaux Camargue. 

"C'est pour ça qu'avec les syndicats, nous nous battons pour la reconnaissance de le pastoralisme méditerranéen. Cela a du sens sur notre territoire plus qu'ailleurs." Autant d'enjeux que Maya tentera de défendre ce jeudi en Auvergne. 

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