Les températures négatives ont fait des dégâts dans les vignes du Loiret

Presque -3°C dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 avril. Ces dernières semaines, le froid n'a pas épargné les viticulteurs loirétains. Dans l'une des parcelles d'Edouard Montigny, à Mareau-aux-Prés, le gel a détruit jusqu'à 70% des premiers bourgeons. "Là, par exemple, sur ces neufs bourgeons, il n'y en a plus que trois qui sont verts" montre-t-il. Les six autres ont viré au marron, ils ne donneront aucun raisin cet été. "C'est complètement sec. Il n'y a plus d'eau, les cellules du bourgeon meurent et après ça se dessèche. Et plus on se rapproche des bordures de Sologne, plus l'effet du gel est marqué. Celle-là n'est pas la pire, j'ai d'autres parcelles avec quasiment 100% de pertes."

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Les bourgeons secondaires pour limiter la casse

Un peu plus loin, à Cléry-Saint-André, Valérie Deneufbourg s'en sort mieux. Elle a pu réchauffer l'air de ses vignes grâce à une tour antigel mais a tout de même perdu environ 30% de ses bourgeons. "Là, on a un bourgeon principal. Et derrière, au pied, on a un bourgeon secondaire." Un bourgeon secondaire qui pointe le bout de son nez un peu plus tard dans la saison. Il a échappé au froid mais produira moins que le bourgeon principal. Il pourrait toutefois permettre de limiter les pertes. "S'il n'y a pas de gel, on démarre classiquement une année. Là, on est encore soumis à des aléas qui nous plongent en plein doute sur notre récolte" se désole Valérie Deneufbourg.

Pour y voir plus clair sur les rendements de cette année, il faudra patienter encore deux semaines, une fois les "Saints de glace" passés, entre le 11 et le 13 mai. Les pertes devraient être bien moins importantes qu'en 2021, où certains viticulteurs avaient dû faire une croix sur 95% de leur production.