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Les producteurs de pommes du Limousin ont déjà largement supprimé le Glyphosate dans leurs vergers

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Un rapport parlementaire publié ce mercredi affirme que la suppression du Glyphosate coûtera cher aux agriculteurs. Un surcoût que connaissent déjà bien les producteurs de pommes AOP du Limousin puisqu'ils sont déjà nombreux à avoir proscrit l'herbicide.

Dans ce verger un nouveau passage de la machine à désherber est nécessaire avant l'hiver. Il en a eu déjà 6
Dans ce verger un nouveau passage de la machine à désherber est nécessaire avant l'hiver. Il en a eu déjà 6 © Radio France - Philippe Graziani

Entre 50 et 150 euros de plus à l'hectare selon les productions. C'est le surcoût estimé par les parlementaires dont le rapport sur la suppression du Glyphosate est publié ce mercredi. Dans les vergers de pommes du Limousin ce surcoût est déjà bien connu puisque de nombreux producteurs ont déjà décidé de ne plus utiliser l'herbicide qui sera totalement interdit en 2023.

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Plus de passages de tracteurs

De fait l'utilisation du désherbage mécanique s'est très fortement développé depuis ces quelques dernières années. "On a pratiquement 70 % des surfaces de l'AOP qui sont déjà passées à cette méthode" précise Laurent Rougerie, président de l'AOP Pommes du Limousin. Exemple chez Alain Maze qui a proscrit le Glyphosate sur les 10 hectares de son exploitation de Montgibaud en Corrèze depuis un an. Pour ce faire il emploie deux machines, l'une de 18 000 euros et l'autres de 25 000 euros, qu'il a pu heureusement acquérir avec d'autres producteurs. Mais l'utilisation de ces machines coûte beaucoup plus cher. "Antérieurement lorsqu'on appliquait des herbicides chimiques on était en gros à 2 passages d'une heure et demie de tracteurs. Aujourd'hui c'est 6 passages d'une heure et demie".

4 centimes de plus

Le résultat est un surcoût moyen de 10 %. C'est environ 4 centimes de plus par kilo de pommes AOP. Un surcoût qu'il faudra que le consommateurs accepte de prendre à sa charge en partie espère Laurent Rougerie. "On n'a pas forcément les moyens aujourd'hui, les marges sont très serrées". Mais le président de l'AOP a conscience qu'il sera difficile de répercuter ce surcoût. Alain Maze est réaliste : "ça va réduire nos marges une fois de plus". En posant la question "Jusqu'où ira-t-on ?"

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