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En Haute-Vienne, les moissons sont retardées par les pluies diluviennes

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Cette semaine, il est tombé en deux jours autant de pluie que tout un mois de juillet normal en Limousin. Les agriculteurs en sont les premiers tributaires, en particulier les céréaliers et les producteurs de légumineuses comme à la ferme de Baudrouze, à Rancon, en Haute-Vienne.

Les céréaliers vont devoir attendre encore une dizaine de jours pour que les blés sèchent avant de les moissonner. Les céréaliers vont devoir attendre encore une dizaine de jours pour que les blés sèchent avant de les moissonner.
Les céréaliers vont devoir attendre encore une dizaine de jours pour que les blés sèchent avant de les moissonner. © Radio France - Rébecca-Alexie Langard

Il y a trois semaines, les variétés anciennes de blés de Gaspard Hedde, producteur de blé à Rancon, étaient dressés d' 1,50 mètres de hauteur. Cette variété de blé biologique non azotée est naturellement haute mais la pluie en a couché une partie dans la boue. Ce qui sera beaucoup plus compliqué à récolter

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Des grains restent au sol, noircis par l'humidité et mous, un terrain propice aux maladies comme les champignons. La pluie favorise le risque d'avoir des mycotoxines, divers champignons microscopiques telles que les moisissures. Des pertes conséquentes que l'agriculteur ne pourra évaluer qu'une fois la moissonneuse batteuse passée. 

Pour la récolte, il va falloir encore patienter car d'autres cultures sont prioritaires comme l'orge et le colza et parce qu'à la ferme de Baudrouze, une dizaine d'agriculteurs se prête une moissonneuse. 

Les légumineuses aussi ont besoin de soleil

L'alternance de chaud et d'humidité ne font pas les affaires des producteurs de légumineuses comme les lentilles, les pois, les féveroles...etc. "La peur que l'on a là c'est qu'une bonne partie de la récole soit déjà par terre parce que les légumineuses sont dans des gousses et avec l'alternance chaud-humide elles s'ouvrent et le grain tombe par terre, craint Gaspard Hedde, on a besoin d'une fenêtre météo de quinze jours bien sec pour pouvoir tout moissonner"

Des herbes folles 

Les pluies survenues en juin ont aussi favorisé le développement de la matricaire qui complique la moisson car elles amènent de l'humidité dans le grain. Il va donc falloir très vite trier la récolte avant de conserver les grains dans des silo pendant un an pour faire de la farine. 

C'est le côté artiste du métier d'agriculteur de savoir jouer avec les conditions météo

Cela fait cinq ans que Gaspard Hedde est producteur de blé et de légumineuses et qu'il tente tant bien que mal de s'adapter aux variations météorologiques : "C'est le côté artiste du métier d'agriculteur de savoir jouer avec les conditions météo et le milieu naturel. C'est ça qui fait que l'on a un très beau métier. Ces dernières années c'est particulièrement compliqué parce que globalement on observe des phénomènes plus extrêmes, plus de sécheresses, de canicules, de périodes très pluvieuses donc on doit être encore meilleur pour réussir à jouer avec ça même si c'est toujours stressant." 

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