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En avril, les abattoirs berrichons ne respectaient pas les règles de mise à mort des animaux

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D'après les contrôles effectués par le Ministère de l'agriculture, en avril dernier, aucun des quatre abattoirs berrichons ne respectait les règles de mise à mort des animaux. Sur la période donnée, l'abattoir de Saint-Amand est le moins bien noté.

UN EMPLOYE (PHOTO D'ILLUSTRATION)
UN EMPLOYE (PHOTO D'ILLUSTRATION) © Maxppp - Maxppp

Le chiffre est inquiétant : en avril dernier, un tiers des 259 abattoirs français (31%), dont les abattoirs berrichons, présentaient des "non conformités moyennes", c'est-à-dire des défauts d'étourdissement ou de conception des locaux, d'après les résultats des inspections que le Ministère de l'agriculture vient de publier sur son site et que France Bleu Berry a analysés.

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Aucun cas de maltraitance, comparables à ceux révélés dans les vidéos de l'association L214, n'ont été relevés en Berry.

Mais les quatre abattoirs berrichons (Saint-Amand, Mérigny, près du Blanc, Valençay et Lacs, près de La Châtre) ont tous, sans exception, été épinglés pour des problèmes sur les équipements, pour certains cela concerne l'électronarcose, la pince qui sert à étourdir la bête.

Saint-Amand, le moins bien noté

L'abattoir SAS Berry Bocage de Saint-Amand a fait l'objet de 4 inspections en l'espace de 15 jours. Dans son rapport, en date du 25 avril, l'agent relève une "non conformité majeure" sur l'étourdissement des porcs, soit le niveau le plus élevé sur une échelle de 4 ("conforme", "non conformité mineure", "non conformité moyenne", "non conformité majeure").

"Le dispositif d'étourdissement des porcs n'a pas de signal sonore ou visuel, ce qui fait que l'agent ne sait pas quand le courant doit être stoppé (...) dans certains cas, des porcs présentent des signes de réveil lors de l'accrochage".

Le délai d'attente est trop long entre l'étourdissement et la saignée

Suite à "l'arrêté de suspension d'agrément", indique le rapport, un nouveau contrôle a été effectué le 4 mai. L'agent note cette fois que "le nouveau boitier est fonctionnel", mais un autre problème apparaît : "la saignée n'est pas réalisée assez rapidement après l'étourdissement".

Mauvais comportement à Mérigny

Lors de l'inspection du mois d'avril, "quelques cas de mauvais comportement du personnel" sont signalés à la SARL Tricoche-Somevia, à Mérigny. Au moment du déchargement des bêtes, explique le contrôleur, "quelques utilisations du bâton sont faites au niveau des zones sensibles (vulve/anus)".

Certains équipements ne sont pas aux normes ("au poste d'abattage, le dispositif d'immobilisation de la tête n'est pas toujours adapté aux veaux (...) non réglable, retournement possible de l'animal").

Les règles de mises à mort ne sont pas non plus respectées ("un couteau utilisé n'a pas été aiguisé et effilé avec efficacité pendant son utilisation d'où certains gestes de cisaillement observés").

A Valençay, des bêtes à l'agonie

UN ABATTOIR EN FRANCE (ILLUSTRATION)
UN ABATTOIR EN FRANCE (ILLUSTRATION) © Maxppp - Maxppp

A l'abattoir intercommunal de Valençay-Ecueillé, toujours en avril dernier, "le matériel d'étourdissement électrique ne délivre pas une intensité constante" et l'un des appareils "ne dispose pas de signal sonore ou visuel indiquant la durée d'application à un animal".

Dans plusieurs cas, l'agent note là-aussi que les règles d'étourdissement ne sont pas respectées : "3 chèvres sur 4 montrent des signes de reprise de conscience après étourdissements et/ou saignée".

Un porcelet mal étourdi à Lacs

A l'abattoir intercommunal de La Châtre-Sainte-Sévère, "le réglage de la pince à électronarcose n'est pas satisfaisant (...) 25 secondes en moyenne pour les porcs, au lieu de 4-6 secondes recommandées".

"Un porcelet mal étourdi et mal saigné a été laissé en état de reprise de conscience sur la table, en l'absence de tout opérateur", écrit encore l'inspecteur.

A l'issue de ces inspections, le Ministère de l'Agriculture fait savoir que 107 avertissements ont été délivrés au total en France et 87 exploitants mis en demeure d'apporter des corrections à leur système, pour des modifications de structure ou des formations de personnel. Mais le Ministère ne précise pas si les abattoirs berrichons sont concernés par ces mesures administratives.

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