La nouvelle éco : à Irvillac, des pâtes bio fabriquées à la ferme
Pour répondre à l'appétit grandissant des consommateurs pour les produits locaux et de qualité, plusieurs entrepreneurs finistériens se sont lancés ces derniers mois sur le marché des pâtes sèches artisanales. Comme ce couple d'agriculteurs céréaliers, en cours de conversion bio, à Irvillac (29).
La ferme laitière familiale a bien changé depuis sa reprise par Laurent Marhic en 2019. Les pâturages ont été remplacés par des cultures de céréales sur 97 hectares : blé, orge, maïs, colza, sarrasin, épeautre, avoine, féverole... Pour diversifier l'activité et créer de la valeur ajoutée, Laurent et sa compagne Anne-Sophie Krauskopf ont débuté en février dernier la fabrication de pâtes artisanales.
Frisettes et Coiffes Bigoud
"On fait faire notre farine chez la boulangerie Canévet qui est bio. On y emmène notre grain, on récupère notre farine et on transforme les pâtes à la ferme", explique cette ingénieure agroalimentaire, qui a travaillé pendant sept ans chez Entremont. La recette est simple : "de la farine et de l'eau, c'est tout. Notre petit secret de fabrication c'est surtout au niveau des variétés de céréales. La qualité de la farine joue énormément... et l'amour que l'on met à faire tout ça (rires)."
Après une vingtaine d'heures au séchoir, les pâtes sèches semi-complètes de blé tendre sont prêtes à être commercialisées, en vrac ou en paquets d'un kilo sous la marque Épis en folie. Il y a des torti baptisées "Frisettes" et des rigatoni appelées "Coiffes Bigoud". Une production pour l'instant modeste, 600 kilos par mois, mais ce n'est qu'un début.
On est capables aussi en Bretagne de faire des pâtes
"On a commencé par le blé tendre par facilité, précise Laurent Marhic, mais on a prévu d'étoffer notre gamme, avec des pâtes sans gluten, au sarrazin. Ou des pâtes à l'épeautre. L'objectif est de diversifier en proposant d'autres céréales. Les retours ont tout de suite été très bons, le produit plaît et on est très contents de ça. Nous, on savait qu'on le trouvait bon mais il fallait convaincre les consommateurs du goût du produit et montrer qu'on est capables aussi en Bretagne de faire des pâtes."
Le couple, qui envisage d'investir dans un moulin pour produire ses farines, a renoncé à ouvrir une boutique de vente directe à la ferme, faute de temps. Les pâtes Épis en folie sont distribuées dans une quinzaine d'épiceries et de magasins bio du Finistère.
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