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L'élevage de porcs épinglé par L214 mis en demeure par les services vétérinaires de l'Yonne

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Après les accusations de mauvais traitements lancées par l'association L214 contre un élevage porcin de l'Yonne ce jeudi, la préfecture révèle qu'un contrôle a eu lieu sur cette même exploitation le 1er juin. Des manquements ont été constatés.

Photo prise par l'association L214 Photo prise par l'association L214
Photo prise par l'association L214

Une exploitation porcine d'Annay-sur-Serein est au cœur de toutes les critiques, depuis jeudi matin et la publication de vidéos choquantes par l'association de défense des animaux L214, qui lutte contre la consommation de viande. Ces images, tournées par un ancien salarié, montrent de nombreux sévices et violences sur les animaux. 

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À la suite de ces révélations, la préfecture de l'Yonne a publié un communiqué, expliquant que l'élevage en question avait déjà fait l'objet, le 1er juin dernier, d'un contrôle des services vétérinaires sur la base d'un signalement. Les services de l'État ont relevé des manquements et demandé à l'exploitant de se mettre en conformité.

Une nouvelle inspection aura lieu

La DDETSPP (Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) précise qu'elle a informé l’exploitant mis en cause qu’une nouvelle inspection serait menée, pour vérifier la mise en conformité de son élevage. "Les services vétérinaires de la DDETSPP de l'Yonne sont pleinement mobilisés pour assurer le contrôle dans les élevages au titre de la prévention des maladies et du respect du bien-être animal", conclut le communiqué.

Par ailleurs, le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily, a confirmé le dépôt d'une plainte, datant de février dernier, et l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à la gendarmerie ainsi qu'aux services vétérinaires. L'éleveur mis en cause n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.

"Attention à ne pas généraliser"

Éric Saison, éleveur et ancien président de la section porcine du syndicat FDSEA dans l'Yonne, a accepté de réagir. Selon lui, il ne faut pas généraliser : "Dans toutes les histoires comme ça, qui sont très médiatisées, je mets en garde ! Il faut faire la différence entre des histoires personnelles entre un salarié et son patron, des règlements de compte qui sont étalés dans la presse et les médias pour que ça passe mal et des pratiques systématiques. Parfois, dans ce genre d'affaire, on aime bien utiliser l'émotion pour faire grossir un petit peu les faits. Nous, notre premier devoir est d'essayer de prendre de la hauteur suffisante pour que l'émotion ne prenne pas plus de mesure qu'il ne faut."

Il y a des comportements inacceptables - Éric Saison

L'éleveur estime par ailleurs que s'il y a des comportement à bannir, c'est à l'État de faire son travail : "Ce n'est pas aux syndicats de juger. Il y a une réglementation. Il y a des personnes qui sont chargées d'aller inspecter chez les éleveurs. Ce n'est pas le syndicat qui fait ça, c'est l'ordre public".

Pour autant, le professionnel reconnait que certaines pratiques sont indéfendables, mais il reste mesuré : "Il y a des pratiques de violence envers des animaux qui ne sont pas acceptables, évidemment. Il y a de mauvais comportements entre humains, il y a de mauvais comportements entre animaux, et il y a des mauvais comportements d'humain à animal ! Après, ce qu'il faut, c'est savoir si ces mauvais comportements sont de l'ordre du systématique ou de l'exception. Et là, si vous voulez, je n'ai pas à juger."

L'interprofession ne souhaite pas commenter dans l'immédiat

Du côté de l'interprofession Inaporc, on n'a pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat, affirmant être "pleinement mobilisée pour comprendre ce qui s'est passé sur cet élevage". En revanche, le ministre de l'agriculture Julien Denormandie a condamné "des pratiques inacceptables relayées par ces images", a rapporté le ministère dans un communiqué.

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