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Il passe le flambeau de son exploitation agricole à son gendre pour partir à la retraite

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Trouver un repreneur peut être difficile, quand un agriculteur approche de la retraite. A Minversheim dans le Bas-Rhin, Joseph Lechner a transmis son exploitation de houblon à son gendre en 2020. Il n'était pas du métier et a choisi de se lancer.

Joseph Lechner a transmis son exploitation de houblon à son gendre (image d'illustration). Joseph Lechner a transmis son exploitation de houblon à son gendre (image d'illustration).
Joseph Lechner a transmis son exploitation de houblon à son gendre (image d'illustration). © AFP - Christof STACHE

Plus d'un tiers des agriculteurs auront l'âge de partir à la retraite dans dix ans, selon le ministère de l'Agriculture. En Alsace, le nombre d'exploitations a baissé de 25% entre 2010 et 2020. Dans ce contexte, trouver des repreneurs est un sujet crucial pour la filière. Joseph Lechner cultivait du houblon à Minversheim, près d'Hochfelden dans le Bas-Rhin. Il a commencé à réfléchir à la transmission quand il avait une cinquantaine d'années.

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"C'est une longue démarche avec plein d'interrogations. Plusieurs années avant, on se demande si on continue d'investir", explique celui qui est en retraite depuis 2020. Le sexagénaire a pris des risques pour rester compétitif : "A l'époque, une nouvelle houblonnière, c'était entre 40 et 50 000 euros."

Une reconversion après un coup de cœur

L'ancien agriculteur était inquiet de ne pas trouver de repreneur. Heureusement, sa fille aînée a rencontré son mari : "Il est arrivé dans l'histoire en commençant à m'aider. Pendant les années qui ont suivi, c'était la seule personne qui manifestait un intérêt pour l'agriculture", explique le retraité. Son gendre, Olivier Houdé, était alors technicien informatique industrielle dans une usine. Il a eu un coup de cœur pour le métier et a choisi de reprendre cette exploitation présente depuis deux générations dans la famille.

"Tous les jours, je prends du plaisir à voir pousser les plantes, sourit le quadragénaire, qui n'a pas hésité. C'est vrai qu'on est confrontés à pas mal de problématiques, notamment la météo. Les revenus ne sont pas constants, comme quand on est salarié, mais le risque est assumé. Aujourd'hui tout se passe bien, je suis heureux dans ce que je fais."

La question de la rentabilité

En plus du houblon, Olivier Houdé a développé la culture de pissenlit sur l'exploitation, pour diversifier son activité. La question de la rentabilité est un des principaux freins, qui ne pousse pas certains à se lancer, pour son beau-père : "C'est la grande question que je me suis posée. Il ne faut pas engager un jeune dans une entreprise qui n'est pas solvable", continue Joseph Lechner.

La transmission et l'installation des agriculteurs, un sujet au cœur du Pacte et de la Loi d’orientation et d’avenir agricole du Gouvernement, dont le travail parlementaire doit commencer à l'automne.

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