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Grippe aviaire : à Sarlat, l'inquiétude de la filière oie

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Ce dimanche, Sarlat organisait la huitième édition de son Fest'oie. Une fête annuelle qui met l'oie à l'honneur, à travers des plats et des animations. Une fête maintenue, malgré la crise aviaire et l'inquiétude des producteurs de la filière oie.

L'oie était au coeur de la fête à Sarlat ce week-end. L'oie était au coeur de la fête à Sarlat ce week-end.
L'oie était au coeur de la fête à Sarlat ce week-end. © Radio France - Morgane Schertzinger - France Bleu Périgord

L'ambiance était à la fête ce week-end à Sarlat, ce qui n'a pas empêché certains producteurs de manifester leurs inquiétudes sur la crise aviaire. La mise en place du vide sanitaire dans le Sud-Ouest à compter du 18 avril les préoccupe beaucoup pour l'avenir.

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En Périgord, l'oie est bien moins représentée que le canard. On compte dans le département environ 120 000 oies (soit 100 tonnes de foie gras produit chaque année), contre 3 millions de canards (soit une production de 1 500 tonnes de foie gras).

Un manque d'oies reproductrices

"La production d'oie est fragile, car en déclin", explique Albin Meynard, producteur en circuit court à La Ferme Andrévias à Sorges. "Le gavage est complexe - 3 à 4 gavages par jour contre 2 pour le canard - ce qui freine l'installation en oie. Donc aujourd'hui la question c'est quel sera le ressort de l'élevage oie demain, est-ce qu'on aura toujours des reproducteurs et de quoi travailler ?", se demande le jeune producteur de 27 ans.

Éleveur, gaveur et transformateur à Domme dans le Sarladais, Alain Germain est aussi inquiet pour les prochaines semaines. Il élève des oies et des canards sur sa ferme._ "Le canard, on a moins d'inquiétude parce qu'il y a plus de couvoirs, nationaux, en Vendée notamment. En oie, le souci c'est qu'il n'y a que deux couvoirs capables de faire une production d'oisons à l'année", explique-t-il. "Et d'ici qu'ils se relancent à produire - ils sont arrêtés pour le moment - et qu'ils livrent tous les éleveurs, ça va prendre du temps."_

Même inquiétude du côté des transformateurs, en bout de filière. "Si on ne maintient pas des reproducteurs en oie, si on ne peut pas avoir d'oisons ici pour les élever et les gaver, on ne sait pas où on les aura", confie Pascal Godard, patron de l'entreprise éponyme installée à Gourdon, dans le Lot. Le transformateur, qui se fournit en oie soit dans le Périgord, soit dans le Lot, craint pour le maintien d'une filière oie dans le département. "On ne peut pas imaginer aller chercher des oisons en Hongrie non plus" , conclut-il.

Fest'oie en soutien à la filière oie

Pour le maire de Sarlat, Jean-Jacques de Peretti, il était "essentiel" d'avoir maintenu Fest'oie "compte tenu du problème aviaire actuel."  Seul changement sur la manifestation par rapport aux années précédentes, il n'y a pas eu de lâché d'oies vivantes dans les rues de la cité médiévale.

"C'est un soutien aux filières qui est apporté là", complète Franck Duval, adjoint en charge de l'événementiel à Sarlat. Mais les producteurs ont aussi besoin du soutien des consommateurs de produits du Périgord d'après lui, écoutez-le au micro France Bleu Périgord :

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