Grippe aviaire : le niveau de risque abaissé à "négligeable" en France

L'abaissement du risque concernant la grippe aviaire à son plus faible niveau, c'est-à-dire "négligeable", entre en vigueur ce vendredi 3 mai sur l'ensemble du territoire français. Le ministre de l'Agriculture avait pris un arrêté en ce sens le vendredi 26 avril "vu l'évolution favorable de la situation sanitaire" en France. Le niveau de risque "élevé" depuis décembre, avait déjà été abaissé à "modéré" mi-mars. France Bleu vous explique pourquoi le niveau de risque est abaissé, et ce que cette mesure change pour les éleveurs et les particuliers.

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Pourquoi le niveau de risque est-il abaissé ?

Le ministère de l'Agriculture assure, dans un communiqué, que la "situation sanitaire est particulièrement favorable en France en matière d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP)". Il indique qu'aucun nouveau foyer de grippe aviaire n'a été détecté en élevage depuis le 16 janvier. Le ministère ajoute que seuls dix foyers de grippe aviaire ont été confirmés chez les oiseaux d’élevage pour la saison 2023-2024, contre 402 pour la saison précédente à la même période, ce qui s'explique "en grande partie par le succès de la stratégie vaccinale massivement mise en place". Depuis le lancement de cette campagne de vacination début octobre, 31,5 millions de canards ont reçu une première dose de vaccins contre la grippe aviaire. Aucun nouveau cas d’influenza aviaire hautement pathogène n’a aussi été détecté dans la faune sauvage migratrice depuis le 7 janvier.

L'abaissement du niveau du risque tient compte aussi de "la fin de la migration saisonnière des espèces migratrices" et de "la stabilisation de la situation épidémiologique dans l'avifaune sauvage des pays voisins", selon les termes de l'arrêté du 26 avril. Le ministère de l'Agriculture constate en effet que la détection du virus IAHP est moins importante en Europe comparé aux années précédentes, "en raison certainement d’une moindre contamination de l’environnement par les virus originaires des oiseaux sauvages migrateurs".

Ce qui change

Pour les éleveurs de volailles, l'abaissement du risque au niveau "négligeable" s'accompagne d'une suppression de "certaines mesures de biosécurité applicables en ZRD ou en ZRP lorsque le niveau de risque est modéré", indique l'arrêté du ministère de l'Agriculture qui acte cette mesure. Il s'agit notamment des secteurs qui présentent une densité élevée d'élevages avicoles (ZRD signifiant zones à risque de diffusion) et des zones écologiques dans lesquelles la probabilité de l'infection de l'avifaune sauvage par un virus de l'IAHP est jugée plus élevée que dans le reste du territoire (ZRP signififant Zone à risque particulier).

Le ministère de l'Agriculture indique aussi, dans son communiqué, que "les mesures de mise à l’abri des oiseaux détenus" sont levées partout en France à compter de ce vendredi 3 mai.