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Grippe aviaire : "Il n'y a pas de raison d'être inquiété" relativise un éleveur de poules lorrain

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Alors que le gouvernement vient de passer à un niveau de risque "maximum" pour la grippe aviaire, un producteur d'œufs bio lorrain décide de s'adapter et tente de compenser le manque d'extérieur.

Yohan Hanriot a repris une exploitation d'élevage de poule pondeuses à la rentrée. Yohan Hanriot a repris une exploitation d'élevage de poule pondeuses à la rentrée.
Yohan Hanriot a repris une exploitation d'élevage de poule pondeuses à la rentrée. © Radio France - Paola Guzzo

Les poules de Yohan Hanriot sont confinées dans un bâtiment de 800 m2 depuis mardi dernier : "on a en tout 4000 poules pondeuses, on va procéder à un tour du bâtiment avec le ramassage des œufs et puis la vérification de la bonne santé des animaux, comme on le fait tous les jours", explique-t-il en se baladant dans les allées. L'hygiène du lieu doit être irréprochable. Tout est lavé, désinfecté, encore plus intensément en période d'épidémie de grippe aviaire.

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Un impact sur la clientèle et sur les oeufs

Mais ce confinement obligatoire a déjà des conséquences sur son image car dans la charte du bio, la poule doit passer un tiers de sa vie (d'une durée de 5 à 8 ans) en extérieur : "certaines personnes se disent que mon élevage ne respecte pas les normes bio, peut tromper les consommateurs puisqu'il laisse enfermer ses poules", explique le jeune éleveur de 22 ans, "du coup aujourd'hui on se voit perdre des clients à cause de ça, alors que nous n'avons pas le choix".

Sans une concentration accrue, le confinement des poules à également un impact sur la qualité de l'œuf : "l'extérieur c'est un apport riche en protéine parce qu'il y a des vers, des escargots, des limaces, que mangent la poule... Ce qui fait des bons œufs parce que l'œuf est composé de ce que mange la poule".

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Des piscines à boules pour éviter qu'elles ne s'entretuent

Alors pour compenser les effets négatifs du confinement, le producteur s'adapte en mettant des coquilles d'huitre ou du sable à disposition de ses volailles. Pour couronner le tout, si elles s'ennuient, elles ont aussi tendance à s'attaquer entre elles et détruisent parfois leurs œufs. Il faut donc les occuper : "on met des piscines à boules, elles peuvent jouer avec, se promener, on met aussi des filets à foin pour limiter au maximum le piquage. Quand vous avez 2000 poules qui prennent pour cible une seule poule, vous imaginez les dégâts que ça peut causer".

Pour les apaiser, il leur passe même régulièrement de la musique classique, mais l'éleveur reste confiant : "non ça n'arrivera pas, de toute façon il ne faut pas partir dans l'optique que ça nous arrivera, sinon c'est pas possible, on se dit que ça nous arrivera jamais, mais il faut quand même prendre toutes les précautions derrière. Si toutes les mesures sont prises, il n'y a pas de raison d'être inquiété". Il espère pouvoir faire sortir ses poules d'ici début mars.

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