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Grenoble : les nuciculteurs s'adaptent au changement climatique

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Comment faire face au changement climatique ? 500 scientifiques et producteurs de noix cherchent ensemble des solutions à l'occasion de la 9e édition du Symposium international sur la noix et de la noix de pécan. Le salon a lieu à Alpexpo, à Grenoble, jusqu'à ce vendredi.

La noix de Grenoble, star de la 9e édition du Symposium international sur la noix et de la noix de pécan, à Alpexpo Grenoble. La noix de Grenoble, star de la 9e édition du Symposium international sur la noix et de la noix de pécan, à Alpexpo Grenoble.
La noix de Grenoble, star de la 9e édition du Symposium international sur la noix et de la noix de pécan, à Alpexpo Grenoble. © Radio France - Louise Buyens

France Bleu Isère : Aujourd'hui, de nombreuses cultures sont confrontées au changement climatique. Est-ce également le cas des noix ?

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Fabrice Lheureux, ingénieur et référent des fruits à coques au CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) : Oui, effectivement, c'est le cas pour les noix. On commence à voir l'impact du changement climatique. Tout premièrement, par rapport aux besoins en eau du noyer qui, comme beaucoup de cultures, nécessitent d'être irrigué pour avoir une production. Il existe d'autres aspects, notamment les températures hivernales et estivales qui impactent fortement l'arbre au niveau de sa floraison avec des déséquilibres qui fait que la pollinisation n'est pas bonne, ce qui impacte de fait la production.

Êtes-vous confrontés à l'arrivée de nouveaux parasites ou de nouvelles maladies en raison du changement climatique ?

On soupçonne fortement que le changement climatique, et notamment les modifications de températures, conduisent à l'émergence de nouvelles maladies et notamment des maladies fongiques. On pense à des champignons qui étaient déjà présents chez le noyer, mais qui jusqu'à présent n'impactait pas la production où il était présent. Depuis quelques années, ils se sont mis à attaquer le noyer et à provoquer de graves dégâts sur l'arbre et la production.

Comment vous vous organisez ? Que mettez-vous en en place pour répondre aux enjeux climatiques ?

Ils essayent, notamment en variant les espèces utilisées. On retravaille aussi les pratiques culturales puisque maintenant, il faut faire des économies d'eau. Il faut donc qu'on travaille sur la gestion de l'irrigation avec de nouveaux outils pour coller aux besoins réels de l'arbre. On travaille aussi pour limiter l'évaporation du sol en retravaillant l'enherbement dans les vergers, au pied des arbres.

Tout cela met du temps à se mettre en place ?

Cela met du temps parce qu'on est sur une culture pérenne. Donc elle répond lentement et on n'a pas encore toutes les informations sur ses réactions.

Parmi les pistes envisagées, il y a la diversification des cultures et notamment se tourner vers les noix de pécan...

Effectivement, la noix de pécan, qui est une espèce qui est plutôt cultivée dans les contrées sud, réclame un peu moins d'eau, supporte mieux les chaleurs. Donc effectivement, ça pourrait être une voie de sortie pour les nuciculteurs, sachant que c'est une culture très proche de celle des noix, donc les producteurs n'auraient pas forcément besoin de modifier fortement leur équipement. C'est un art qui se cultive un peu de la même manière. Cela peut donc être une voie de sortie pour eux.

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