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Gel en Touraine : les viticulteurs étaient préparés

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Les viticulteurs de Touraine ont fait face à une nouvelle nuit de gel, entre samedi et dimanche. S'il est trop tôt pour faire un état des lieux complet des dégats, les exploitants s'étaient préparés à la chute des températures et les conséquences devraient être limitées.

Les viticulteurs de Vouvray ont rapidement réagi au gel de la nuit de samedi à dimanche, pour protéger les vignes.
Les viticulteurs de Vouvray ont rapidement réagi au gel de la nuit de samedi à dimanche, pour protéger les vignes. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Les dégâts devraient être moins importants que ce que les viticulteurs auraient pu craindre. Les vignobles de Touraine ont vécu une nouvelle nuit de gel, entre samedi et dimanche. Les températures ont parfois atteint les - 4 degrés dans certains secteurs. 

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Derrière cette chute brutale des températures, la crainte de revivre une nuit comme celle du 4 avril dernier,jusque 50% de pertes ont été recensées sur certaines parcelles. Depuis quelques années, les exploitants font face à des nuits de gel de plus en plus fréquentes et cherchent à s'en prévenir. Dans le vignoble de Vouvray, cette fois-ci, ils s'étaient préparés. 

Les viticulteurs ont allumé des feux de paille et disposé des bougies individuelles pour protéger les vignes.
Les viticulteurs ont allumé des feux de paille et disposé des bougies individuelles pour protéger les vignes. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Des exploitants mobilisés une partie de la nuit et de la matinée

Dès 3h30 du matin, les viticulteurs sont descendus dans les vignes. Des bougies individuelles ont été disposées près des pieds. De grosses bottes de pailles et de foin ont été incendiées, pour qu'un épais nuage de fumée vienne cacher le soleil. "Soleil et glace, ça fait effet loupe", détaille Benoit Gauthier, installé sur Rochecorbon et Parcay-Meslay.  "Il n'y a pas que le froid en lui même. Le froid détruit, mais l'effet loupe et miroir vient griller le bourgeon. C'est pour cela que l'on créé un nuage artificiel, pour éviter que le soleil ne donne directement dessus." 

Malgré les précautions, certains bourgeons sont touchés. En témoignent les bords marrons.
Malgré les précautions, certains bourgeons sont touchés. En témoignent les bords marrons. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Certains pieds sont, malgré les précautions, touchés. "Quand on voit la feuille, comme brûlée au chalumeau sur les bords, c'est significatif qu'un brin a morflé", explique l'agriculteur. Mais les dégâts semblent limités. Pendant toute la matinée de dimanche, Benoît Gauthier a arpenté ses hectares. "On est dans la phase "doute". On a peut être eu un peu plus de chance de ne pas être descendus dans la tranche des -4  à -6 degrés. C'est la tranche très dangereuse : les bougies fonctionnent encore, mais il faut reconnaître que tout ce qui n'est pas irrigué par le flux de chaleur et de fumée est détruit."

On peut supposer que l'on est peut-être passés à côté d'une catastrophe". - Alain Le Capitaine, le président des vins de Vouvray

Celui qui n'a pas beaucoup dormi non plus, c'est le nouveau président des vins de Vouvray. Alain Le Capitaine a fait le tour des différents producteurs. Des premiers retours, il confirme que les dégâts devraient être plus limités. "Nos téléphones sont synchronisés avec des sondes, on connait exactement les températures qu'il fait. On était prêts, c'était la guerre dans les vignes. A l'heure qu'il est, il est encore trop tôt. Mais on peut supposer que l'on est peut-être passés à côté d'une catastrophe.

La catastrophe, pour ces viticulteurs, avait par exemple eu lieu en avril 1991. En 2016 aussi, le gel avait durement touchés les domaines de Touraine. Benoit Gauthier préfère donc être prudent. "Vous savez bien, la Lune rousse, les saints de glace, on n'est pas encore rassurés. Quand on aura passé ce cap fatidique, on pourra passer à autre chose."

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