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Fortes pluies : pas d'inondation en Brière mais de lourdes conséquences pour les agriculteurs

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Des records de pluviométrie depuis cet hiver, conjugués aux forts coefficients de marée : le marais de Brière boit la tasse, avec 30 à 40 cm d'eau en plus par rapport à la norme. Il n'y a pas d'inondations, mais des prairies impraticables, la situation est tendue pour les éleveurs.

De l'eau à perte de vue : 30 à 40 cm de plus qu'en temps normal. Pas d'inondations mais des prairies qui restent impraticables en ce début avril De l'eau à perte de vue : 30 à 40 cm de plus qu'en temps normal. Pas d'inondations mais des prairies qui restent impraticables en ce début avril
De l'eau à perte de vue : 30 à 40 cm de plus qu'en temps normal. Pas d'inondations mais des prairies qui restent impraticables en ce début avril © Radio France - Hélène Roussel

Avec les fortes pluies quasi incessantes de l'hiver et de ce début de printemps, les marais de Brière affichent, eux aussi, des records de niveau d'eau : "30 à 40 centimètres de plus que ce qui serait nécessaire", explique Eric Provost, président du parc régional de Brière.

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En revanche, pas de risque d'inondation, car les vannes ont été ouvertes à temps. "Dès la fin octobre, on a commencé à évacuer l'eau", via les écluses vers l'océan. Des vannes qui restent ouvertes tard dans la saison parce qu'il continue de pleuvoir.

"Il faut ouvrir ou fermer au bon moment"

Mais le prochain défi pointe déjà à l'horizon : après les pluies, la sécheresse. C'est un risque, à partir du 15 avril, selon les prévisions, le soleil et la chaleur devraient être au rendez-vous. "Et ça peut aller très vite, il faut donc bien juger et viser juste. À quel moment faut-il refermer les vannes pour garder un niveau d'eau satisfaisant ?  C'est ce que nous déciderons collégialement avec les habitants, les agriculteurs et les experts de la gestion hydraulique dans les marais", précise encore le président du parc.

Le pire, c'est pour les éleveurs

Le plus dur aujourd'hui, reconnaît Eric Provost, c'est pour les éleveurs. "Leurs prairies sont encore sous l'eau, l'herbe ne repousse pas comme elle devrait le faire au printemps et les bovins ne peuvent pas sortir, ça va finir par poser un vrai problème", y compris pour le fourrage de l'hiver prochain.

Certaines exploitations restent en ce mois d'avril totalement noyées. C'est le cas surtout autour de la commune de Saint-Joachim, les agriculteurs sont privés de leurs prairies humides. La grande question comme toujours avec la météo  : pour combien de temps encore ?

De l'eau et encore de l'eau

"De l'eau, de l'eau et encore de l'eau", se désole Alban Halgand, éleveur à Saint-Joachim et totalement cerné par l'eau à une période où d'habitude, ses vaches peuvent retrouver les champs. Une situation de plus en plus critique, notamment, car l'éleveur va bientôt manquer de fourrage, et s'inquiète pour l'hiver prochain.

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Seules quelques unes de ses bêtes sont à l'extérieur, sur une petite parcelle sur-élevée de l'exploitation.
Seules quelques unes de ses bêtes sont à l'extérieur, sur une petite parcelle sur-élevée de l'exploitation. © Radio France - Coline Mollard
Plus de 80 centimètres d'eau inondent encore ses champs.
Plus de 80 centimètres d'eau inondent encore ses champs. © Radio France - Coline Mollard
Les vaches d'Alban ne pourront pas pâturer en extérieur avant le mois de juin, le temps que l'eau redescende dans le marais.
Les vaches d'Alban ne pourront pas pâturer en extérieur avant le mois de juin, le temps que l'eau redescende dans le marais. © Radio France - Coline Mollard
Le fourrage viendra à manquer d'ici quelques semaines, selon l'éleveur, qui habituellement en stocke environ 120 bottes en prévision de l'hiver suivant.
Le fourrage viendra à manquer d'ici quelques semaines, selon l'éleveur, qui habituellement en stocke environ 120 bottes en prévision de l'hiver suivant. © Radio France - Coline Mollard

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