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EN IMAGES - Les dégâts seront "terribles" après le gel dans les vergers et les vignes en Drôme et en Ardèche

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Arboriculteurs et viticulteurs sont effondrés ce jeudi matin : beaucoup savent déjà que leur récolte a été en grande partie ou totalement "brûlée" par les températures qui sont restées négatives toute la nuit malgré les mesures de protection mises en place dans les parcelles.

Les viticulteurs de Saint-Peray, au pied du château de Crussol, ont aussi tenté de protéger leurs vignes du gel. Les viticulteurs de Saint-Peray, au pied du château de Crussol, ont aussi tenté de protéger leurs vignes du gel.
Les viticulteurs de Saint-Peray, au pied du château de Crussol, ont aussi tenté de protéger leurs vignes du gel. © Radio France - Florence Beaudet

Des températures comprises entre -6°C et -1°C sur la majeure partie de la Drôme et de l'Ardèche : comme l'avait annoncé Météo-France, la nuit de mercredi à jeudi a été particulièrement froide sur les deux départements. 

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La détresse des arboriculteurs

Malgré les bougies, les éoliennes pour brasser et réchauffer l'air ambiant, le thermomètre n'est jamais remonté au dessus de 0 dans certaines parcelles. Les arbres fruitiers ne pouvaient pas résister et même s'il est trop tôt pour connaître l'ampleur de la casse, "il y aura de très gros dégâts" dit Grégory Chardon, arboriculteur à La Roche-de-Glun qui a pourtant tenté l'aspersion, l'arrosage préventif pour couvrir les futurs fruits. 

"Les chaufferettes mises en place toute la nuit n'ont malheureusement pas marché" explique Aurélien Esprit, arboriculteur à Pont-de-l'Isère (Drôme). "On a eu un froid très sec, arrivé très tôt dans la soirée, qui a résisté aux bougies, on n'avait jamais vu ça même en plein hiver cette année. Il y a au moins 90% de pertes en abricot, beaucoup aussi pour la pêche", détaille Aurélien Esprit. "Le gel cette année, le gel l'année dernière et la grêle l'année d'avant, ça va être une quatrième année blanche, on est atterrés et tristes, on ne sait pas comment on va faire, ça fait 72 heures que je n'ai pas dormi et pour voir ça, c'est douloureux" explique l'arboriculteur en pleurs. 

"On a couru toute la nuit, on a fait tous ces efforts vraisemblablement pour rien, ça a gelé sur les parcelles protégées" complète Joris Miachon, producteur d'abricots, de pommes et de poires à Moras-en-Valloire. Chez lui, le thermomètre affichait -6° C,  -4° C dans les parcelles censées être protégées. "O_n le sait déjà, les dégâts seront terribles."_

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Les dégâts semblent généralisés sur l'ensemble de la Drôme et de l'Ardèche. Christel Césana, la présidente de la FDSEA de l'Ardèche qui vit à Orgnac-l'Aven dans l'extrême-sud du département, parle de "100% de pertes en abricots et en cerises". Le gel était si intense que "les feuilles de cerisiers craquaient sous la main quand on les serrait." Selon un arboriculteur retraité de Loriol, cette terrible nuit lui rappelle le gel catastrophique... d'avril 1976.

Les viticulteurs ont aussi passé la nuit dehors

"Moi, c'est la première fois que je fais de la lutte anti-gel dans mes vignes", explique Rémy Nodin à Saint-Péray. Comme beaucoup de vignerons, il a aussi passé une partie de la nuit dehors. "Les bourgeons sont déjà formés. Comme ils résistent à -1° C ou -2°C, on avait des pertes limitées et on ne s'affolait pas trop ces dernières années. Mais là, il a fait de -4 à -6, on n'a jamais vu ça."

Arboriculteurs et viticulteurs de Drôme et d'Ardèche ont lutté en vain toute la nuit contre le gel.
Arboriculteurs et viticulteurs de Drôme et d'Ardèche ont lutté en vain toute la nuit contre le gel. © Radio France

La lutte anti-gel a généré un important voile de pollution en Vallée du Rhône. Ces milliers de chaufferettes ainsi que les brûlis effectués au pied des arbres sont aussi à l'origine de la très forte odeur de brûlé sentie par de nombreux habitants au petit matin.

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