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Une champignonnière de la Sarthe à la recherche de repreneurs

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La champignonnière de Dissay-sous-Courcillon (Sarthe) est en vente depuis le mois de janvier. Une activité rentable selon les agriculteurs, mais qui ne trouve toujours pas preneur.

Rita et Charles Nobilleau cherchent des repreneurs pour leur cave à champignions
Rita et Charles Nobilleau cherchent des repreneurs pour leur cave à champignions - France Bleu Maine

Ils partent à la retraite à la fin du mois de septembre, mais n'ont toujours personne pour reprendre l'exploitation. Spécialisés dans les pleurotes et les shiitakés, Rita et Charles Nobilleau, les propriétaires de la champignonnière de Dissay-sous-Courcillon (Sarthe), assurent que l'activité fonctionne pourtant très bien.  

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Une affaire rentable

Un chiffre d'affaire aux alentours de 160 000 euros par an, des commandes dans plusieurs villes en France, ils sont prêts à transmettre bien plus que leurs 6 000 m² de galeries sous-ternaires (auxquelles s'ajoutent plus de 1000 m² sous serres extérieures).  "Depuis trente ans que je suis installé ici, la clientèle est fidèle. Tout ceci je pourrai le transmettre en plus des murs" assure Charles Naubilleau . 

En plus de récupérer un carnet d'adresse de plusieurs fournisseurs en France, l'activité pourrait aussi s'étendre. "Nous travaillons sans employés, mais avec d'autres personnes et de la motivation, la production peut augmenter sans problème. Ce ne sont pas pas les possibilités qui manquent" atteste Rita Nobilleau. 

L'exploitation écoule dans les 450 kilos de champignons par semaine
L'exploitation écoule dans les 450 kilos de champignons par semaine - France Bleu Maine

Délais courts et marché de niche

Si les offres comme celles de cette exploitation n'aboutissent pas, c'est surtout dû à un souci d'agenda selon Philippe Guillet, conseiller auprès de la chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire. "Un délai de sept mois est beaucoup trop court. Il y a une réelle nécessité d'anticipation sur trois à quatre ans dans le cas d'une transmission d'exploitation" précise le conseiller. 

Les champignonnières sont un marché de niche, surtout les petites exploitations. Les reprises se font aussi rares en cas de départ en retraite dans la région

Autre frein selon le conseiller, la méconnaissance de ce secteur. "Il faudrait davantage valoriser ce type de productions locales dans les formations agricoles" précise-t-il. 

Le couple s'est aussi engagé à accompagner les futurs repreneurs durant six mois. Une opération plus que nécessaire selon Philippe Guillet. "On peut parler de tutorat. C'est primordial pour la bonne réussite d'une reprise d'exploitation". 

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